21 février 2012

Réflection (ou la métaphysique de Lucifer)

Lucifer.

Il existe semble-t-il au moins au titre d'une capacité, peut-être parfois exemplifiée, qui rappelle cette idée de lumière : la capacité de faire briller le monde alentour.

De donner un sourire, de l'amitié, de la vie, peut-être de l'amour et/ou de la sagesse aux personnes,
mais aussi de l'énergie, du sens aux objets, aux actions, aux idées même pourquoi pas.

Mais si ce Lucifer existe en certains d'entre nous, et peut-être en chacun, comment le sait-il, qu'il est Lucifer?

Comment dieu lui-même, si ce n'était à travers nous, comment se connaitrait-il? Comment serait-il?

Ainsi Lucifer, pour exister et se connaître, doit agir.

Il est incapable de se contempler, comme disaient les anciens: "connais-toi toi-même".
Cet impératif n'est pas celui de la méditation, mais celui de l'action.

Car la lumière n'est rien, si elle n'illumine rien. Si elle n'a pas d'oeil pour la percevoir.

Ainsi la vie, l'amour ne sont rien, s'ils n'ont pas de coeur pour les recevoir.

Plus précisément, Lucifer ne peut se connaître, ni ne peut être Lucifer, s'il n'illumine pas autour de lui.
S'il n'est pas vu, perçu, reconnu.

Isolé, Lucifer se meurt. La Lumière se meurt.

La réflexion n'est pas tout. Elle doit nécessairement déboucher sur l'action rationnelle, faute de quoi elle perdra son sens, manquera son but, et ne sera plus réfléchie.

La réflexion doit donc être réflection.

Et Lucifer être Lucifer.

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