14 avril 2013

La Chute

Mais comment l'être humain fait-il pour atteindre autant de raffinement et d'efficacité dans l'art, plus ou moins subtil, de s'auto-détruire?

Il faut concéder qu'il bénéficie de milliers d'années d'entraînement et d'expérience.

Mais pourquoi en arrive-t-il encore et toujours au même point, de se détruire, et d'emporter avec lui ce qu'il a de plus cher?

Je pense à cette fille, jeune et jolie, mariée à un homme doux, entourée d'amis qui ne demandent qu'à l'aider, et qui leur ment, les fuit, et s'empoisonne à grand renfort de médicaments.

Je pense à ce jeune homme, qui a la santé, un travail qui lui plaît, des collègues qui sont devenus ses amis, avec qui il passe une soirée arrosée avant de les frapper, les insulter, et de se noyer dans son alcool seul au bord d'un trottoir.

Je pense à ce père de famille, qui prend la route avec sa femme, ses enfants, et quelques verres de vin blanc, et qui se retrouve seul contre un arbre, au milieu des débris de son véhicule et de ses être chéris.

Je pense à cette fière matriarche, qui traîne une maladie alarmante pour ses proches, mais qui les insulte encore quand ils l'ont accompagnée se faire soigner, espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard.

Et tant d'autres...

Nous avons tous des images en tête, des noeuds au coeur à l'évocation de cette amère constatation: il semble que l'être humain tienne plus à la destruction qu'à la vie.

Peut-être qu'il aime souffrir?

Parce qu'au moins sa souffrance, si il la provoque, alors il a le sentiment de la contrôler.
La sienne, et aussi celle de ses proches.

Mais qu'est devenue la vie, pour qu'elle soit autant redoutée?

Ou qu'est devenu l'être humain?

Lequel des deux a chû?

28 mars 2013

Logic #2

Le fait que la Raison recherche la cohérence et l'harmonie n'implique en aucune manière que le Monde qu'elle cherche à comprendre soit l'un, ou l'autre.

28 février 2013

La Vérité est ailleurs

Il est parfois dit, cru, affirmé, postulé, etc. que la Vérité ne serait pas de ce monde. Que même si Elle existe, Elle nous est inatteignable.

Face à ce postulat, ce fait, cet axiome, bref, ce point de départ, certains renoncent à La chercher, renoncent à Sa valeur, et sombrent qui dans le relativisme, qui dans le nihilisme, qui dans le désespoir...

D'autres se réfugient dans l'espoir et dans la déresponsabilisation que proposent les religions. Il est toutefois préoccupant qu'au nom du dogme, du mystère, de la croyance qui remplace la Vérité dans cette option, l'erreur et l'hérésie soient quand même pourchassées sans relâche ni tolérance d'aucune sorte...

D'autres encore ont essayé de bâtir des systèmes logiquement cohérents posant d'autres hypothèses de traverses, comme un accès qu'aurait l'âme à la contemplation de la Vérité avant son incarnation, ou après, dans un merveilleux royaume féerique dont la Vie ne serait que l'antichambre, ou encore qu'il nous faut collecter des miettes de vérités dans chacune de nos (nombreuses) vies successives pour parvenir un jour peut-être à l'état de Maître du Puzzle...

Et moi dans tout ça? J'ai été tenté, et j'ai tenté plusieurs versions de chacune de ces options. Et aucune ne me satisfait.

Pourquoi?

Parce que chacune d'elle, à sa manière, déprécie plus que nécessaire la Vie ici et maintenant, alors qu'Elle est la seule certitude que nous ayons.

Qu'est-ce que je propose alors?

Rien. Je ne suis ni plus sage, ni plus intelligent que ce que chacun d'entre nous peut atteindre, s'il s'en donne la peine.
Tout au plus je me pose davantage de questions que la moyenne, mais ceci est, par définition, relatif.

J'ignore si une Vérité absolue existe, et si Elle existe, j'ignore si et comment Elle nous serait atteignable.

Ce que je sais, c'est que je vis ici et maintenant.
Je sais que je suis soumis à la fois au temps et à l'espace, sous certains aspects de ma personne tout du moins.

À partir de moi, ici, maintenant, j'ai une base que je crois solide et à partir de laquelle je vais m'aventurer de plus en plus loin.

Je vais continuer de chercher le bien, le bon, le mieux, le plus "vrai" possiblement atteignable par mes modestes moyens.

Ainsi, je n'aurai rien à regretter, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais.

Et si je trouve la Vérité ici-bas, j'essayerai de La transmettre, si Elle est transmissible.

Et si je ne La trouve pas, parce que je ne suis pas assez éveillé, pas assez sage, ou parce qu'Elle n'est pas atteignable, mais que par contre Elle existe ailleurs?
Entre nous, si Elle existe depuis toujours, en dehors du temps et de l'espace, et qu'Elle attend de toute éternité qu'on l'atteigne enfin, Elle ne m'en voudra pas je suppose si j'ai quelques petits jours de ma vie de retard sur Son planning.

Ah! Et si Elle n'existait pas? Si Elle n'était qu'une construction de nos esprits malades et/ou idéalistes?

Dans ce cas, j'aurai quand même fait de ma vie et de mon monde la meilleure des vies possibles dans le meilleur des mondes possibles, ici et maintenant.

12 février 2013

Le complexe des opposés

Parfois je me sens si serein et si lumineux en pleine obscurité.

Parfois je me sens si tourmenté et si sombre en pleine lumière.

Il doit y avoir un juste milieu...

Mais où est-il?

6 février 2013

Dies Irae

Imaginez que le Créateur de toutes choses ait envoyé Ses Messagers pour connaître Ses oeuvres que nous sommes.

À l'heure où l'humanité n'a jamais été aussi connectée, à l'heure où chacun de ses membres peut parler à tous, que trouveraient-Ils sur ses merveilleux outils de communication?

Ses intérêts sur ses "moteurs de recherche"? Luxe, mondanités, pouvoir, sexe, violence, ironie, people, fashion, banalités, futilités, commerce...

Ses "réseaux sociaux"?
Apparences, reconnaissance, drague, nihilisme, ego, ego, ego...

Et l'argent, l'euromillion, sont ses aspirations, ses rêves, ses bonheurs...

Et le malheur d'autrui lui donne du plaisir, la fait rire...

Et s'Ils regardaient plus loin que le réseau que l'humanité forme aujourd'hui, s'Ils étudiaient ses comportements réels?
Chaque individu emmuré dans sa propre prison dorée, se bouchant et les yeux et la bouche et les oreilles, pour surtout ne pas déranger ni être dérangé, pour surtout ne pas voir son voisin, surtout ne pas rencontrer l'inconnu...
Et sourire et s'ouvrir uniquement aux rares élus qui ne le mettent pas en danger de perdre son bien-aimé confort...

Regardons-la en face. 

Est-ce que cette humanité-là mérite vraiment d'être sauvée?

26 janvier 2013

Ignotus Beatus

Le vieux Socrate radotait: "je sais que je ne sais rien".

Platon son disciple, Aristote après lui, les innombrables philosophes à travers les âges, et moi y compris, tous nous n'avons rien compris.
Tous, à quelques exceptions près, nous avons parlé de connaissance, de savoir.
Tous, nous utilisons concepts et théories pour tenter de saisir la réalité.
Tous, nous décrions les sceptiques et les béotiens qui songent à remettre nos belles certitudes en question.

-Vous les philosophes, perdus dans vos grandes théories, me direz-vous.

Certes.

Mais est-ce vraiment un vice propre aux théoriciens?

Nous atteignons il faut l'avouer, un certain raffinement dans l'erreur. Et fous que nous sommes, nous tirons même de l'orgueil de la complexité chirurgicale toujours grandissante de nos systèmes.

Mais je crois profondément que les déboires des philosophes ne sont que l'illustration des problèmes de tout un chacun.
Le propre du philosophe a toujours été de mettre le doigt là où ça fait mal, et Socrate le premier.

Finalement, n'explicitons-nous pas les fondements implicites de tous les fonctionnements quotidiens, les vôtres inclus?

Soyons honnêtes envers nous-mêmes: nous utilisons tous et à chaque instant des concepts, des catégories pour tenter de saisir notre environnement.
Nous cherchons tous des théories pour le comprendre, l'expliquer, le contrôler.
Nous avons tous besoin d'un système pour nous définir, pour nous situer, pour pouvoir fonctionner.

Le problème que je vois est qu'aucun mot, aucun concept, aucun système du plus fruste au plus sophistiqué, n'est capable de nous donner cette connaissance que nous cherchons si avidement.

Ce n'est somme toute que logique. Comment une construction mentale pourrait-elle nous mettre au contact de la réalité non-mentale?

C'est la conséquence peut-être la plus grave de la soif de connaissance intrinsèque à nos esprits: nous construisons tous notre système, et pire, nous croyons qu'il est la réalité.

Tragique méprise! 

Tout ce que nous faisons, c'est de nous construire notre propre prison. Et plus ses barreaux sont subtils, plus il est facile de les oublier...

Mais ce n'est pas tout, non contents de nous enfermer nous-mêmes dans nos certitudes illusoires, nous prenons un malin plaisir à capturer les autres pour les enfermer à leur tour dans de jolies petites cages catégorielles.

Vous admettrez que cela n'est pas bien charitable. Mais faisons-nous réellement autre chose de nos proches, collègues, connaissances, etc. ?

J'affirme que vouloir décrire, connaître, comprendre les gens et les choses, n'est rien d'autre que les réduire à des pièces dans notre échiquier mental, dans notre petit monde privé que nous gouvernons à notre guise.

Mais alors, que faire? Doit-on pour autant se résigner au solipsisme, sans jamais connaître rien ni personne?

J'en doute. Ce serait un aveu de faiblesse que nous sommes tous bien trop orgueilleux pour endosser, et à juste titre.

Non, il ne faut pas baisser les bras, mais ne faut pas non plus se bercer d'illusions.

Nous avons en nous ces ressources incroyables qui nous permettent d'aller vers le monde, d'hypothétiser, d'avancer.

Mais ayons l'humilité de reconnaître que nos constructions mentales restent des constructions mentales, que nous essayons de comprendre l'autre et le monde, mais sans les saisir, les réduire, les instrumentaliser.

La connaissance n'est peut-être qu'une première tentative, un premier pas.

Quand nous serons comme Socrate, assez sages ou assez fous pour connaître notre inconnaissance, alors nous serons en mesure de commencer le deuxième voyage, celui vers la Rencontre avec l'autre et avec le monde, et qui sait, peut-être du même coup vers l'émerveillement et vers le Bonheur?

9 janvier 2013

Bénédiction

"Puisse la permanence des astres t'être un appui dans l'amplitude indéfinie de l'univers et leur lumière illuminer les ressentiments sombres dans ton esprit..."    P.

25 décembre 2012

Excuses

Ne sois pas désolé de ce qui n'est pas de ton ressort.

18 décembre 2012

Toi et Moi

(ou le Fondement de la Relation inter-Personnelle)



L'essentiel n'est pas forcément d'avoir les mêmes réponses,

Mais bien d'être capables de se poser les mêmes questions.



11 décembre 2012

Ni bien ni mal



Et si le bien comme le mal n'étaient, finalement, que des aspects de l'Un?

Et s'ils faisaient partie de ce lot d'illusions qui constituent notre monde à nous, ces voiles du temps, de l'espace, de l'ego, que nous posons entre nous et l'Absolu, comme pour mieux contrôler notre monde à nous, comme pour mieux oublier qui nous sommes et d'où nous venons?

Et si le relativisme tellement en vogue aujourd'hui, n'était finalement qu'un moyen supplémentaire d'oublier jusqu'à l'existence de ce voile que nous avons posé pour nous protéger de notre nature profonde?

Pour nous protéger de nous-même, pour oublier notre pouvoir, notre responsabilité, notre devoir?
Pour nous oublier nous-mêmes?

Égoïsme ?


N'attends pas d'autrui qu'il concrétise tes rêves à ta place.

Que diras-tu quand tu le verras vivre ta vie à ta place?

Ce n'est pas l'aider que de lui donner les moyens de réaliser ton propre potentiel. Car ce n'est pas le sien.

Ne crois pas qu'évoluer dans la direction dont tu rêves appartienne à quiconque hormis toi-même!

2 décembre 2012

LA Question

Immanuel Kant est illustre, entre autres, pour avoir répondu à ces trois questions fondamentales:

- Que puis-je connaître ?
- Que dois-je faire?
- Que puis-je espérer?

J'avoue avoir parfois l'envie de suivre les pas de ce noble modèle, mais auparavant, je ressens le besoin de travailler à une autre question, qui me semble plus basale, et plus nécessaire encore:

- Qui (ou quoi) est exactement ce "je"?

Que ce soit d'un point de vue ontologique (qu'est-ce que c'est), épistémique (comment savoir), phénoménal (quel effet ça fait),

LA Question qui m'occupe, me motive, me mobilise, me hante, me fait avancer, me turlupine, me nourrit, est : Qui est ce "je"?

20 novembre 2012

Maxime



Vis intensément chacun des battements de ton coeur,

Marche de manière à pouvoir être fier de chacun de tes pas,

Fais ce que toi seul peux faire.


11 octobre 2012

What life is.

Qu'est-ce que la vie finalement ?

Respirer. Aimer respirer.

Me sentir bien dans mes baskets, me sentir bien dans mon monde.

Faire ce que j'aime, et aimer ce que je fais.

Etre ce que je suis, être qui je suis.

Vivre, c'est être.

Vivre, c'est aimer.

Vivre, c'est être aimé.

Vivre, c'est aimer être.

4 octobre 2012

Csc

Le petit spatz avec lequel je partage mon pain à la vanille ce matin...

Quelle conscience a-t-il de moi?

Et du pain à la vanille?

Quel effet ça fait d'être un spatz qui quémande des miettes sur une terrasse?

30 septembre 2012

Message

"Porte-toi bien,
et protège-toi du mal."
                                   - un inconnu dans la rue.

12 août 2012

Réunification

Ô Aristophane,

Je comprend maintenant ce que tu as essayé de décrire.

Je comprend l'incompréhension de tes contemporains comme de tes lecteurs à travers les siècles.

Je comprend ta résignation, et ton lâcher-prise face à l'hilarité que tes mots ont pu provoquer.
L'hilarité et la moquerie sont souvent symptômes d'aveuglement et d'incompréhension...

Il existe des réalités, des phénomènes, qui ne peuvent être qu'expérimentés, vécus.
Ils ne sont pas traduisibles dans notre langage, si raffiné soit-il.
Ils ne sont pas saisissables, ni même descriptibles, malgré tout l'arsenal conceptuel à notre disposition.
Même si le dit arsenal s'est étoffé durant les milliers d'années qui nous séparent...

Je te rend hommage, ô Aristophane, d'avoir malgré tout tenté de dire l'indicible, au prix de passer pour un fou aux yeux de la postérité.

Je te rend grâce, ô Aristophane, d'avoir malgré tout transmis le mythe qui tente de décrire l'état que je découvre aujourd'hui.

La vie parfois échappe à la saisie de la raison, et quand c'est le cas...

Je juge sage pour l'être rationnel de savoir interrompre pour un temps sa soif inextinguible de contrôle, de "Griff", et de simplement prendre le temps de vivre, de ressentir ce qu'il ne peut même décrire, tout en remerciant l'univers de lui donner la chance d'expérimenter de si profondes, belles, intenses réalités.

Tu vois, ô Aristophane, où m'ont menés tes mots, et ma vie.

Je souhaite, ô Aristophane, que tu aies connu toi-même le bonheur et la Vie que je connais moi-même aujourd'hui, ces réalités que tes mots, tout imparfaits soient-ils, m'ont aidé à tenter à mon tour de décrire.

Tu ne seras pas oublié, ô sage parmi les fous, ô fou parmi les sages...

8 août 2012

Paradox #3


Pourquoi suis-je toujours si lucide le soir alors que je devrais m'endormir?
Pourquoi suis-je toujours si endormi le matin alors que je devrais être lucide?

6 août 2012

Compassion mêlée d'Angoisse



Confronté à certains comportements parfois extrêmes que des personnes catégorisées comme "malades" peuvent adopter, ainsi qu'à la détresse profonde de ces mêmes personnes lorsque la lucidité leur revient, je ressens ce mélange si particulier d'émotions a priori contradictoires.

Leur douleur, leur détresse résonnent en moi, j'ai mal pour elles, avec elles. Appelez cela de la pitié, de la sympathie, de la compassion peu importe. 
Les yeux hagards, le corps fatigué jusqu'à brisé, l'âme torturée, la détresse de se rendre compte que l'on n'a pas le contrôle de ses actes, la honte d'avoir fait du mal autour de soi, et ce contre sa propre volonté, la peur de voir ce schéma se perpétuer...

Je ne souhaiterais pas ce supplice à mon pire ennemi, si j'en avais un.

Et l'ampleur de la tristesse que je partage avec ces personnes n'est pas exprimable.

Rare de se retrouver aussi désemparé devant la souffrance d'un être...



De plus, cette faculté de partager intimement le ressenti d'autrui a la conséquence fâcheuse de brouiller la limite généralement si claire et évidente (mais finalement peut-être illusoire) de l'identité, de l'individualité.

Peut-être est-ce un mécanisme de défense voué à rétablir la frontière, peut-être s'agit-il d'une poussée d'égoïsme, d'égocentrisme, ou qu'importe...

Mais la question surgit, telle un éclair aveuglant au travers de la pluie tropicale de ce milieu de nuit: 

Et si c'était moi?

Peur, Angoisse...

Et si demain, je me réveillais dans la peau de cet autre?
Et si la continuité (relative certes) de ma conscience commençait à faire des ellipses?
Et si mes actions ne dépendaient plus de moi?
Et si je faisais du mal aux êtres qui me sont chers?
Et si je retrouvais la vue seulement après les faits?
Et si je savais que ça allait recommencer, encore et encore?

Qu'est-ce que je ferais de mes instants de lucidité?
Que me resterait-il?
Quel échappatoire?
Qui protéger?
Et comment?


Je ne sais pas encore quelles réponses, quelles actions, quelles conséquences je choisirais dans une telle situation.
D'ailleurs, qui peut savoir?


Ce qui me reste maintenant, c'est la conscience de l'infinie valeur de ma propre vie, telle que j'ai la chance de la vivre aujourd'hui, maintenant.
Cette vie pas toute rose, cette vie mouvementée, cette vie ardue parfois, cette vie c'est la mienne.
Et j'ai la possibilité de la contrôler, d'en faire une vie bien.

D'être quelqu'un de bien.

Qui ne s'est jamais entendu dire qu'il faut profiter de l'instant présent, que demain peut être déjà trop tard, que la mort ne prévient pas, qu'il faut cueillir le jour (ô Épicure...) ?

Je l'ai entendu souvent.
Je l'ai pensé parfois.

Mais rarement je n'ai eu aussi intimement conscience de cette chance qui m'est donnée, et de la responsabilité qui va avec.

Responsabilité de faire que cette Vie soit belle, qu'elle soit bonne, qu'elle profite aux autres, qu'elle apporte quelque chose non pas à moi, mais au monde.

Et ce, avant qu'il ne soit trop tard, avant que ma vie ne m'échappe.
Car elle m'échappera tôt ou tard, d'une façon ou d'une autre.



Et maintenant?

Maintenant j'ai du boulot.

Le temps presse, le temps importe peu, le temps n'existe pas.
Seule la vie compte.

Ces mots restent des mots, tant qu'ils ne sont pas matérialisés par ma volonté, par mes actes, par ma vie.



Il me reste à prier le ciel pour que ma vie ne m'échappe pas, pas encore, pas comme ça.
Il me reste à me montrer digne d'elle.
Il me reste à Vivre.




Et il me reste aussi, au fond de moi, cette Compassion mêlée d'Angoisse.





23 juillet 2012

Dernier recours

Il n'y a pas de miracle.

La vie parfois multiplie les obstacles sur notre chemin, parfois elle nous offre des moteurs tellement puissants que ceux-ci disparaissent d'eux-même.

La vie est paradoxale. Connaissance et expérience se contredisent sans cesse. Nous sommes tiraillés souvent, déchirés parfois entre la raison et les émotions, entre la tête et le coeur, entre ciel et terre.

Prendre conscience de ces paradoxes ne suffit pas à les éliminer.
La quête de la connaissance est un combat,
la vie aussi est un combat.

Le dénominateur commun entre philosophie et action, entre savoir et faire, entre penser et vivre, la condition nécessaire pour parler de sujet, de chemin, de vie, est la Volonté.

Quels que soient les aléas, les obstacles, les moteurs, les paradoxes, les chemins, les vérités, il n'y a toujours qu'une seule et unique constante, la Volonté.

Quand tout va bien, quand tout va mal, quand je vis, quand je ne vis plus, quand je veux vivre encore, la Volonté est mon dernier recours.


14 juillet 2012

Sagesse intemporelle

"Possunt quia posse videntur"

Virgile, Énéide V, l. 231.

//

"They can, because they think they can"

Once again, I meet with evidences who talks in favour of this reminiscent truth:

Matter follows Mind...

(La matière suit la pensée)

5 juillet 2012

Logic #1



When dark clouds are surrounding you,

The only choice you've got left,

Is to be your own Sun...


29 juin 2012

Gods we are

This seems obvious to me.
In (at least) those senses that:
We are partly Angels, and partly Devils.
We are able to create the Best, as much as we can do the Worst.
We have the ability to give Life, and the one to take it too.
We create the world, we destroy it, we are this world.
We are able to give both Love and Hate.
We create the causality wich seems to rule our lives, as much as categories for understanding our creation, such as time, space, matter, and so on.
We simultaneously can live in both peacefull Heaven of Love, and the fearfull Hell of Wars.
We can know and we can doubt almost everything.
We can decide to believe, or not to believe, and our world tends to fit those beliefs.
We are able to be happy, just like that, and equally not to be.
Indeed, gods we are.
In just this case in which we choose to be so.

11 juin 2012

Never forget 2010



"N'oublie jamais...

Qui tu es,
D'où tu viens,
Les erreurs que tu as commises,
Ce que tu en as appris,
Qui tu veux être,
Où tu veux aller,
Quels sont tes rêves,
Tes priorités,

Quels sont tes choix et quelles en seront les conséquences, ...



Mais surtout n'oublie pas de vivre heureux!"
 MC, 22.01.2010

31 mai 2012

Philosophie



Philosophie, où es-tu?

Finalement, qu'est-ce donc que la philosophie?

L'éthique? Le bien et le mal? L'art du comment vivre... Avec soi, et avec les autres. La politique aussi donc.
Mais finalement, comment vivre heureux. La question du bonheur.

Mais pour ça, il est nécessaire de répondre à certaines questions préalables. Qui sont ces autres? Qui suis-je? Comment est-ce que je fonctionne? Comment puis-je communiquer avec ces autres, vivre avec ces autres?
La question de l'esprit, du langage, de la culture, de l'esthétique.

Mais là aussi, il faut baser ces réflexions sur d'autres conceptions. Que puis-je connaître? Que puis-je savoir? Qu'est-ce que le savoir? La conscience?

Et finalement... la Vérité. Existe-t-elle? Qu'est-ce qu'elle est? Est-elle atteignable? A quoi peut-elle servir?

Quelques mots, quelques idées... Mais combien de pages, de volumes, de mémoires, de vies ont-elles été consacrées depuis des millénaires à se battre pour conquérir quelques bribes de réponses! Et encore, rien de certain, ni même digne de consensus.

A quoi bon, finalement, consacrer mes maigres ressources, et ce peu de temps qu'il me reste, avec tout le temps que j'ai déjà perdu (et que je perdrai encore), à plonger dans cet océan remué de questions sans réponse?

Parce que là est ma place. Parce que telle est ma voie. Celles que j'ai choisies.
Parce que la vérité est certes bien cachée, mais finalement, si personne ne la cherche...
Parce que je m'éclaire en même temps que j'éclaire ces questions,
Parce qu'un pas de plus avant de mourir reste un pas de plus pour l'éternité,
Parce qu'une miette de sagesse vaut plus que des kilos d'or à mes yeux,
Parce que me rendre meilleur participe à rendre le monde (un tout petit peu) meilleur,


Parce que chercher le bonheur, finalement, c'est déjà commencer à être heureux.

Faut-il vraiment une autre raison?


13 mai 2012

One and the same


Philosophy, I love you.

Life, I love you so much too.

How many times did I believe that you two were so distant from each other,
How many tears this appearence of your incompatibility gave to me!

I still had one remaining hope, the weakest one maybe, down under so many doubts, that both of you were simultaneously reachable.

But yet (if it be no illusion nor hallucination of course) I believe I'm seeing that...


You are one and the same thing.


8 mai 2012

Blind



How could you be so sure sometimes that you actualy see,

and the day after be forced to understand that you are nothing but blind-minded?

Plato was right.
Sometimes the one who believes he knows, is blind.

And sometimes light hurts.

Once you've seen too much, without light you are nothing more than desperately blind.

Your soul ought to be your only guide.

But where the hell have I forgotten mine?


29 avril 2012

Bienveillance & Sagesse



La Bienveillance est une parmi les innombrables qualités que l'on devrait pouvoir, à mon sens, attribuer à un Sage.

Mais un Alpha, comment manifeste-t-il cette bienveillance?

Plus que de tendre la main (et non la joue) à son prochain, de proposer son assistance à une âme en difficulté, d'offrir sa lame au service d'une cause juste, l'Alpha incarne cette bienveillance également dans des actions plus communes, et parfois bien moins héroïques.



Le premier aspect de cette bienveillance quotidienne consiste en un Respect inconditionnel envers son interlocuteur. Peu importent les divergences d'opinion, de croyance, d'attitude, seul le respect, réciproque si possible, est nécessaire.

Le second aspect est la Transparence totale de l'Alpha envers lui-même, ôtant chaque filtre qu'il puisse déceler entre sa conscience et ses intuitions, chaque projection qui pourrait biaiser la bonne intention de son intervention. Il doit également analyser rigoureusement le contenu de son message avant de le délivrer.

Le tiers aspect est l'Honnêteté absolue envers autrui. L'Alpha a à cœur de transmettre son message avec le plus de précision et de clarté possible. Pour ce faire, il lui est indispensable de transcender les limites du langage, de la pensée, également et surtout celles de la bienséance, de la norme sociale et du politiquement correct. Parler à l'âme d'autrui est à ce prix.

Le quart aspect est l'Humilité sincère. L'Alpha est quelque part sur le chemin qui mène vers la Lumière. Il ne peut déchirer tous ses voiles, pas plus que conscientiser toutes ses peurs, ni éviter toutes ses projections. L'Alpha ne peut prétendre à une Vérité ni à une certitude. Il ne peut offrir qu'hypothèses, qu'indices.
De même, tout message n'est pas devant être imposé à son destinataire. Le rôle de l'Alpha est d'offrir une alternative, un carrefour sur le chemin de son prochain, mais surtout de respecter humblement tout choix qui ne lui appartient pas.


Ainsi la bienveillance de l'Alpha repose-t-elle sur le Respect, la Transparence, l'Honnêteté, et l'Humilité.

Autant de qualités qui pourraient tout autant être l'apanage du Sage...

15 avril 2012

What life has to be


Life isn’t perfect. Mine is not. Neither is yours.

But however, life can be as beautiful as our dreams. And even more. All we have to do, is to give life the chance to be so.

I mean, we all grow up with some dreams, some expectations about what life is about.
But hope never comes without its evil twin, fear.

That is, in the case I have a dream about my own life, I simultaneously do have the matching fear: that life could, in a possible world at least, not be as expected in my dream.

The fact is that our human nature is so, that the easiest way for us to survive is to follow the fear, as a warranty of excluding all risk of pain, deception, or failure.

Who doesn’t bet, doesn’t loose.

This could be the maxim of most of our lives, most of our actions, most of our surviving.

But following that maxim, I have forgotten (and I believe most of us did, for a time at least) that to survive IS NOT the same thing than to live.

I do believe that to live under the tyranny of fear is nothing but to survive.
To preserve our basics functions: breathing, eating, sleeping, working.
Even using helpful fantasies, illusions, and so on.

And I cannot imagine a world where surviving were the nec plus ultra, the final achievement of our human being.

I do agree that surviving is a necessary condition for living, but I merely doubt that it be a sufficient one.

I claim here, that living is possible. And possible for us, here, now.
Not in some fairy kingdom behind the dark clouds of death.

In this sense, I try to give an account of what life has to be in order to supervene on surviving.

Life is a special type of autonomy.
In the present thought, this means that following sightlessly our fears is nothing but surviving. Like animals do.
To live were to direct our doing according alternatively to fears or hopes or whatever comes into play in our internal process of decision making, like interests, risks, needs, opportunities, and so on.
But to choose as freely and frequently as possible what do we do.
To live were to be in command of our existence.

The ability to ask ourselves: How do I want to live?
And if possible to find an answer, or some, to that question is the sign that we actually are living, and not only surviving.
This ability means that we are conscious, aware, and rational beings.
That we are humans after all.



30 mars 2012

27 mars 2012

Paradox #2


Sometimes today is too soon.

And sometimes tomorrow could be too late.


The question remains: How to distinguish the one from the other?

9 mars 2012

Unknown Taste

The world is so tasteless without you.


But who (or what the hell) are you?

4 mars 2012

Dream aim at reality


I'm dreaming of a 4-strings (maybe 5 one day), to live a new adventure with Friends, and Music.

Just can't get it off my mind.

I'm dreaming of a book, or a paper, or something like that, where I could seed the world with old ideas, but in a new, analytic understandable way. Simply to re-focus philosophy at Wisdom.

Just have sacrified so much attempting to reach it, to deserve it.

I'm dreaming of a story, of a woman to share Love and Life with. Just to make her Happier, and to be Happy.

Just can't let my heart die alone.

If it be true that matter follows thought, that energy gives life to the physical world out there,

Then it be the case that dreams aim at reality.

25 février 2012

Bon sens

A quoi pourrait bien servir Lucifer, s'il restait dans la lumière ?

Allume-t-on une chandelle en plein jour?

Où vont les étoiles quand le soleil s'est levé ?

Plus la lumière est forte, plus l'ombre est épaisse.

Mais c'est dans cette ombre que Lucifer a sa place.

Sa mission? Apporter la lumière.
Nécessairement là où elle n'est pas.

Ne fuyez pas les ténèbres.
Ne craignez pas l'obscurité.

C'est là qu'est votre place, votre mission.

C'est là que la lumière est requise, désirée.

C'est là qu'elle prend tout son sens.

21 février 2012

Réflection (ou la métaphysique de Lucifer)

Lucifer.

Il existe semble-t-il au moins au titre d'une capacité, peut-être parfois exemplifiée, qui rappelle cette idée de lumière : la capacité de faire briller le monde alentour.

De donner un sourire, de l'amitié, de la vie, peut-être de l'amour et/ou de la sagesse aux personnes,
mais aussi de l'énergie, du sens aux objets, aux actions, aux idées même pourquoi pas.

Mais si ce Lucifer existe en certains d'entre nous, et peut-être en chacun, comment le sait-il, qu'il est Lucifer?

Comment dieu lui-même, si ce n'était à travers nous, comment se connaitrait-il? Comment serait-il?

Ainsi Lucifer, pour exister et se connaître, doit agir.

Il est incapable de se contempler, comme disaient les anciens: "connais-toi toi-même".
Cet impératif n'est pas celui de la méditation, mais celui de l'action.

Car la lumière n'est rien, si elle n'illumine rien. Si elle n'a pas d'oeil pour la percevoir.

Ainsi la vie, l'amour ne sont rien, s'ils n'ont pas de coeur pour les recevoir.

Plus précisément, Lucifer ne peut se connaître, ni ne peut être Lucifer, s'il n'illumine pas autour de lui.
S'il n'est pas vu, perçu, reconnu.

Isolé, Lucifer se meurt. La Lumière se meurt.

La réflexion n'est pas tout. Elle doit nécessairement déboucher sur l'action rationnelle, faute de quoi elle perdra son sens, manquera son but, et ne sera plus réfléchie.

La réflexion doit donc être réflection.

Et Lucifer être Lucifer.

5 février 2012

Philosophie vs Religion?

Y a-t-il vraiment un conflit?

La philosophie est le domaine de ces êtres tourmentés, héroïques, chercheurs de Vérité.

La religion est l'accès à leurs découvertes métaphysiques, ontologiques, mais aussi et surtout éthiques, morales, proposé aux êtres "normaux", qui n'ont peut-être pas le temps, le courage, le choix, ou la vocation de consacrer leur vie à devenir des éclaireurs de l'Humanité.

La théologie dans ce cas, serait simplement le domaine philosophique s'intéressant au Divin.

Et le clivage, la guerre, le conflit (bien réel celui-ci) entre philosophes et théologiens, le fruit de l'oubli par les uns comme par les autres de cette fondamentale distinction et à la fois complémentarité ...

23 janvier 2012

Systèmes


La vérité est absurde.

Ce n'est qu'au coeur d'un système quelconque que la valeur de vérité peut être attribuée à une composante de ce système.

Hors du système, la vérité est une notion creuse, absurde.

Or, il existe différents systèmes, dans quelque domaine que ce soit, en divergence les uns par rapport aux autres.

Ainsi leurs vérités respectives et contradictoires.

Par contre le but de chaque système (ou presque), sa fonction, c'est de donner un accès, une compréhension, une lecture, une interprétation, une idée, etc. de la Réalité derrière les apparences.

Il y a des systèmes efficaces, d'autres moins.

Mais il n'y a pas de conflit entre systèmes : tous ont le même but.

Dommage qu'il y ait tant de conflits entre les Hommes qui défendent les systèmes ...

11 janvier 2012

Maîtrise de soi?

Les aspects physiques et émotionnels de la Personne sont, ou du moins semblent parfois être des obstacles à la pensée libre, et de ce fait au chemin vers la Lumière.

Pourtant, Peur, Tristesse, Douleur, Désir, Rêve, Colère, Rage, sont autant de parties du Soi, et toutes sont bien Réelles.

Il me semble peu probable que le Soi soit constitué d'autant de parties néfastes à son accomplissement.

La voie du Sage consiste peut-être dès lors, non pas à se distancier de Soi et de sa propre Réalité, mais à se rendre Maître de toute son Humanité, en l'écoutant, en la respectant comme partie de Soi, et en apprenant à canaliser à bon escient la quantité considérable d'énergie que la Vie elle-même génère au plus profond de son Coeur...

10 janvier 2012

Paradox #1


How could you get the right answer,

when you're asking the wrong question ...

7 janvier 2012

Concentration

C'est la clé : la Concentration.

Concentre tes ressources pour ne pas t'égarer.

Concentre tes capacités pour réaliser ce qu'il t'appartient de réaliser.

Concentre ta conscience sur ce que tu fais pour réaliser l'action parfaite.

Concentre ta conscience sur ce que tu penses pour réaliser la pensée juste.

Concentre ton esprit pour atteindre la précision de la plus fine lame, et l'intensité de la plus brillante étoile.

Concentre-toi toi-même, pour te connaître, et vivre intensément...

1 janvier 2012

Puisses-tu Vivre...



Puisses-tu Vivre, au lieu de seulement survivre.

Puisses-tu te connaître, et rester toi-même.

Puisses-tu aimer, et être aimé.

Puisses-tu apprendre, et partager ton savoir.

Puisses-tu distinguer le bien du mal.

Puisses-tu être la lumière dans les ténèbres.

Puisses-tu être le calme au milieu des tempêtes.

Puisse enfin, chacun de tes pas te mener vers la Lumière.