L'intérêt du philosophe réside dans la vérité.
La vérité du politicien réside dans l'intérêt.
L'intérêt du philosophe réside dans la vérité.
La vérité du politicien réside dans l'intérêt.
Les méthodes scientifiques nous permettent d'augmenter le nombre de jours durant lesquels nous restons malheureux.
Je serais davantage intéressé par les méthodes qui nous permettraient d'être moins malheureux chacun de ces jours.
Alors, et alors seulement il serait sensé d'avoir plus de jours à être heureux.
Parfois, la bonne volonté ne suffit pas.
Mais elle reste peut-être la seule chose qui vraiment compte.
L'Alpha est plus proche du moine que du guerrier.
Néanmoins,
L'Alpha est plus guerrier que moine.
Ayez confiance, car je vous le dis: le Bonheur, l'Amour, existent.
Pas seulement en rêves, pas seulement en tant que possibles, mais bien ici et maintenant.
Et leur espérance de vie dépasse les 365 jours...
Célébrons donc, mes amis, car la Vie peut nous rendre ce que nous lui offrons.
Buvons donc, mes amis, car le fruit est doux, qui est né d'une graine de bonne volonté.
Fêtons donc, mes amis, car la Vie est une fête, dont nous sommes les acteurs.
En effet, il dépend de chacun de nous, de chaque pas, de chaque respiration, que notre volonté bonne s'imprime dans la matière, crée un monde de paix, de joie, d'amour, de fête.
Nous ne pouvons peut-être pas changer le cours des choses, interférer avec le chemin d'autrui à notre guise.
Mais j'ai acquis la certitude suivante: il appartient à chacun d'entre nous de changer le cours de sa propre vie, d'influencer par sa volonté bonne son chemin et celui d'autrui.
Car c'est en rayonnant l'amour, la compassion, la joie, l'équanimité (pour reprendre ces mots qui ne sont pas de moi) que nous dirigeons nos pas vers notre propre bonheur, accomplissement, vocation, but, comme vous voudrez l'appeler; mais que nous offrons aussi à autrui un regard lumineux, une alternative, une opportunité auxquels il est libre de prêter ou non son attention.
Célébrons donc, mes amis, cette vie que nous partageons, qui nous permet d'avancer et d'apprendre, chaque jour, et qui nous offre de croiser, comme par hasard, ces autres qui sont aussi sur leur propre chemin, dans leur propre quête, et dont la rencontre peut nous apporter, pour peu qu'on lui en laisse la chance, le Bonheur, la Sagesse, l'Amour.
Remercions la Vie, de nos offrir autant d'opportunités pour construire notre bonheur, remercions chaque personne, qui a un jour croisé nos pas, et qui nous a aidé à comprendre, à avancer, à aimer, à vivre...
Mais comment l'être humain fait-il pour atteindre autant de raffinement et d'efficacité dans l'art, plus ou moins subtil, de s'auto-détruire?
Il faut concéder qu'il bénéficie de milliers d'années d'entraînement et d'expérience.
Mais pourquoi en arrive-t-il encore et toujours au même point, de se détruire, et d'emporter avec lui ce qu'il a de plus cher?
Je pense à cette fille, jeune et jolie, mariée à un homme doux, entourée d'amis qui ne demandent qu'à l'aider, et qui leur ment, les fuit, et s'empoisonne à grand renfort de médicaments.
Je pense à ce jeune homme, qui a la santé, un travail qui lui plaît, des collègues qui sont devenus ses amis, avec qui il passe une soirée arrosée avant de les frapper, les insulter, et de se noyer dans son alcool seul au bord d'un trottoir.
Je pense à ce père de famille, qui prend la route avec sa femme, ses enfants, et quelques verres de vin blanc, et qui se retrouve seul contre un arbre, au milieu des débris de son véhicule et de ses être chéris.
Je pense à cette fière matriarche, qui traîne une maladie alarmante pour ses proches, mais qui les insulte encore quand ils l'ont accompagnée se faire soigner, espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard.
Et tant d'autres...
Nous avons tous des images en tête, des noeuds au coeur à l'évocation de cette amère constatation: il semble que l'être humain tienne plus à la destruction qu'à la vie.
Peut-être qu'il aime souffrir?
Parce qu'au moins sa souffrance, si il la provoque, alors il a le sentiment de la contrôler.
La sienne, et aussi celle de ses proches.
Mais qu'est devenue la vie, pour qu'elle soit autant redoutée?
Ou qu'est devenu l'être humain?
Lequel des deux a chû?
Il est parfois dit, cru, affirmé, postulé, etc. que la Vérité ne serait pas de ce monde. Que même si Elle existe, Elle nous est inatteignable.
Face à ce postulat, ce fait, cet axiome, bref, ce point de départ, certains renoncent à La chercher, renoncent à Sa valeur, et sombrent qui dans le relativisme, qui dans le nihilisme, qui dans le désespoir...
D'autres se réfugient dans l'espoir et dans la déresponsabilisation que proposent les religions. Il est toutefois préoccupant qu'au nom du dogme, du mystère, de la croyance qui remplace la Vérité dans cette option, l'erreur et l'hérésie soient quand même pourchassées sans relâche ni tolérance d'aucune sorte...
D'autres encore ont essayé de bâtir des systèmes logiquement cohérents posant d'autres hypothèses de traverses, comme un accès qu'aurait l'âme à la contemplation de la Vérité avant son incarnation, ou après, dans un merveilleux royaume féerique dont la Vie ne serait que l'antichambre, ou encore qu'il nous faut collecter des miettes de vérités dans chacune de nos (nombreuses) vies successives pour parvenir un jour peut-être à l'état de Maître du Puzzle...
Et moi dans tout ça? J'ai été tenté, et j'ai tenté plusieurs versions de chacune de ces options. Et aucune ne me satisfait.
Pourquoi?
Parce que chacune d'elle, à sa manière, déprécie plus que nécessaire la Vie ici et maintenant, alors qu'Elle est la seule certitude que nous ayons.
Qu'est-ce que je propose alors?
Rien. Je ne suis ni plus sage, ni plus intelligent que ce que chacun d'entre nous peut atteindre, s'il s'en donne la peine.
Tout au plus je me pose davantage de questions que la moyenne, mais ceci est, par définition, relatif.
J'ignore si une Vérité absolue existe, et si Elle existe, j'ignore si et comment Elle nous serait atteignable.
Ce que je sais, c'est que je vis ici et maintenant.
Je sais que je suis soumis à la fois au temps et à l'espace, sous certains aspects de ma personne tout du moins.
À partir de moi, ici, maintenant, j'ai une base que je crois solide et à partir de laquelle je vais m'aventurer de plus en plus loin.
Je vais continuer de chercher le bien, le bon, le mieux, le plus "vrai" possiblement atteignable par mes modestes moyens.
Ainsi, je n'aurai rien à regretter, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais.
Et si je trouve la Vérité ici-bas, j'essayerai de La transmettre, si Elle est transmissible.
Et si je ne La trouve pas, parce que je ne suis pas assez éveillé, pas assez sage, ou parce qu'Elle n'est pas atteignable, mais que par contre Elle existe ailleurs?
Entre nous, si Elle existe depuis toujours, en dehors du temps et de l'espace, et qu'Elle attend de toute éternité qu'on l'atteigne enfin, Elle ne m'en voudra pas je suppose si j'ai quelques petits jours de ma vie de retard sur Son planning.
Ah! Et si Elle n'existait pas? Si Elle n'était qu'une construction de nos esprits malades et/ou idéalistes?
Dans ce cas, j'aurai quand même fait de ma vie et de mon monde la meilleure des vies possibles dans le meilleur des mondes possibles, ici et maintenant.
Parfois je me sens si serein et si lumineux en pleine obscurité.
Parfois je me sens si tourmenté et si sombre en pleine lumière.
Il doit y avoir un juste milieu...
Mais où est-il?
Imaginez que le Créateur de toutes choses ait envoyé Ses Messagers pour connaître Ses oeuvres que nous sommes.
À l'heure où l'humanité n'a jamais été aussi connectée, à l'heure où chacun de ses membres peut parler à tous, que trouveraient-Ils sur ses merveilleux outils de communication?
Ses intérêts sur ses "moteurs de recherche"? Luxe, mondanités, pouvoir, sexe, violence, ironie, people, fashion, banalités, futilités, commerce...
Ses "réseaux sociaux"?
Apparences, reconnaissance, drague, nihilisme, ego, ego, ego...
Et l'argent, l'euromillion, sont ses aspirations, ses rêves, ses bonheurs...
Et le malheur d'autrui lui donne du plaisir, la fait rire...
Et s'Ils regardaient plus loin que le réseau que l'humanité forme aujourd'hui, s'Ils étudiaient ses comportements réels?
Chaque individu emmuré dans sa propre prison dorée, se bouchant et les yeux et la bouche et les oreilles, pour surtout ne pas déranger ni être dérangé, pour surtout ne pas voir son voisin, surtout ne pas rencontrer l'inconnu...
Et sourire et s'ouvrir uniquement aux rares élus qui ne le mettent pas en danger de perdre son bien-aimé confort...
Regardons-la en face.
Est-ce que cette humanité-là mérite vraiment d'être sauvée?
Le vieux Socrate radotait: "je sais que je ne sais rien".
Platon son disciple, Aristote après lui, les innombrables philosophes à travers les âges, et moi y compris, tous nous n'avons rien compris.
Tous, à quelques exceptions près, nous avons parlé de connaissance, de savoir.
Tous, nous utilisons concepts et théories pour tenter de saisir la réalité.
Tous, nous décrions les sceptiques et les béotiens qui songent à remettre nos belles certitudes en question.
-Vous les philosophes, perdus dans vos grandes théories, me direz-vous.
Certes.
Mais est-ce vraiment un vice propre aux théoriciens?
Nous atteignons il faut l'avouer, un certain raffinement dans l'erreur. Et fous que nous sommes, nous tirons même de l'orgueil de la complexité chirurgicale toujours grandissante de nos systèmes.
Mais je crois profondément que les déboires des philosophes ne sont que l'illustration des problèmes de tout un chacun.
Le propre du philosophe a toujours été de mettre le doigt là où ça fait mal, et Socrate le premier.
Finalement, n'explicitons-nous pas les fondements implicites de tous les fonctionnements quotidiens, les vôtres inclus?
Soyons honnêtes envers nous-mêmes: nous utilisons tous et à chaque instant des concepts, des catégories pour tenter de saisir notre environnement.
Nous cherchons tous des théories pour le comprendre, l'expliquer, le contrôler.
Nous avons tous besoin d'un système pour nous définir, pour nous situer, pour pouvoir fonctionner.
Le problème que je vois est qu'aucun mot, aucun concept, aucun système du plus fruste au plus sophistiqué, n'est capable de nous donner cette connaissance que nous cherchons si avidement.
Ce n'est somme toute que logique. Comment une construction mentale pourrait-elle nous mettre au contact de la réalité non-mentale?
C'est la conséquence peut-être la plus grave de la soif de connaissance intrinsèque à nos esprits: nous construisons tous notre système, et pire, nous croyons qu'il est la réalité.
Tragique méprise!
Tout ce que nous faisons, c'est de nous construire notre propre prison. Et plus ses barreaux sont subtils, plus il est facile de les oublier...
Mais ce n'est pas tout, non contents de nous enfermer nous-mêmes dans nos certitudes illusoires, nous prenons un malin plaisir à capturer les autres pour les enfermer à leur tour dans de jolies petites cages catégorielles.
Vous admettrez que cela n'est pas bien charitable. Mais faisons-nous réellement autre chose de nos proches, collègues, connaissances, etc. ?
J'affirme que vouloir décrire, connaître, comprendre les gens et les choses, n'est rien d'autre que les réduire à des pièces dans notre échiquier mental, dans notre petit monde privé que nous gouvernons à notre guise.
Mais alors, que faire? Doit-on pour autant se résigner au solipsisme, sans jamais connaître rien ni personne?
J'en doute. Ce serait un aveu de faiblesse que nous sommes tous bien trop orgueilleux pour endosser, et à juste titre.
Non, il ne faut pas baisser les bras, mais ne faut pas non plus se bercer d'illusions.
Nous avons en nous ces ressources incroyables qui nous permettent d'aller vers le monde, d'hypothétiser, d'avancer.
Mais ayons l'humilité de reconnaître que nos constructions mentales restent des constructions mentales, que nous essayons de comprendre l'autre et le monde, mais sans les saisir, les réduire, les instrumentaliser.
La connaissance n'est peut-être qu'une première tentative, un premier pas.
Quand nous serons comme Socrate, assez sages ou assez fous pour connaître notre inconnaissance, alors nous serons en mesure de commencer le deuxième voyage, celui vers la Rencontre avec l'autre et avec le monde, et qui sait, peut-être du même coup vers l'émerveillement et vers le Bonheur?
"Puisse la permanence des astres t'être un appui dans l'amplitude indéfinie de l'univers et leur lumière illuminer les ressentiments sombres dans ton esprit..." P.
N'attends pas d'autrui qu'il concrétise tes rêves à ta place.
Que diras-tu quand tu le verras vivre ta vie à ta place?
Ce n'est pas l'aider que de lui donner les moyens de réaliser ton propre potentiel. Car ce n'est pas le sien.
Ne crois pas qu'évoluer dans la direction dont tu rêves appartienne à quiconque hormis toi-même!
Immanuel Kant est illustre, entre autres, pour avoir répondu à ces trois questions fondamentales:
- Que puis-je connaître ?
- Que dois-je faire?
- Que puis-je espérer?
J'avoue avoir parfois l'envie de suivre les pas de ce noble modèle, mais auparavant, je ressens le besoin de travailler à une autre question, qui me semble plus basale, et plus nécessaire encore:
- Qui (ou quoi) est exactement ce "je"?
Que ce soit d'un point de vue ontologique (qu'est-ce que c'est), épistémique (comment savoir), phénoménal (quel effet ça fait),
LA Question qui m'occupe, me motive, me mobilise, me hante, me fait avancer, me turlupine, me nourrit, est : Qui est ce "je"?
Qu'est-ce que la vie finalement ?
Respirer. Aimer respirer.
Me sentir bien dans mes baskets, me sentir bien dans mon monde.
Faire ce que j'aime, et aimer ce que je fais.
Etre ce que je suis, être qui je suis.
Vivre, c'est être.
Vivre, c'est aimer.
Vivre, c'est être aimé.
Vivre, c'est aimer être.
Le petit spatz avec lequel je partage mon pain à la vanille ce matin...
Quelle conscience a-t-il de moi?
Et du pain à la vanille?
Quel effet ça fait d'être un spatz qui quémande des miettes sur une terrasse?
Ô Aristophane,
Je comprend maintenant ce que tu as essayé de décrire.
Je comprend l'incompréhension de tes contemporains comme de tes lecteurs à travers les siècles.
Je comprend ta résignation, et ton lâcher-prise face à l'hilarité que tes mots ont pu provoquer.
L'hilarité et la moquerie sont souvent symptômes d'aveuglement et d'incompréhension...
Il existe des réalités, des phénomènes, qui ne peuvent être qu'expérimentés, vécus.
Ils ne sont pas traduisibles dans notre langage, si raffiné soit-il.
Ils ne sont pas saisissables, ni même descriptibles, malgré tout l'arsenal conceptuel à notre disposition.
Même si le dit arsenal s'est étoffé durant les milliers d'années qui nous séparent...
Je te rend hommage, ô Aristophane, d'avoir malgré tout tenté de dire l'indicible, au prix de passer pour un fou aux yeux de la postérité.
Je te rend grâce, ô Aristophane, d'avoir malgré tout transmis le mythe qui tente de décrire l'état que je découvre aujourd'hui.
La vie parfois échappe à la saisie de la raison, et quand c'est le cas...
Je juge sage pour l'être rationnel de savoir interrompre pour un temps sa soif inextinguible de contrôle, de "Griff", et de simplement prendre le temps de vivre, de ressentir ce qu'il ne peut même décrire, tout en remerciant l'univers de lui donner la chance d'expérimenter de si profondes, belles, intenses réalités.
Tu vois, ô Aristophane, où m'ont menés tes mots, et ma vie.
Je souhaite, ô Aristophane, que tu aies connu toi-même le bonheur et la Vie que je connais moi-même aujourd'hui, ces réalités que tes mots, tout imparfaits soient-ils, m'ont aidé à tenter à mon tour de décrire.
Tu ne seras pas oublié, ô sage parmi les fous, ô fou parmi les sages...
"Possunt quia posse videntur"
Virgile, Énéide V, l. 231.
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"They can, because they think they can"
Once again, I meet with evidences who talks in favour of this reminiscent truth:
Matter follows Mind...
(La matière suit la pensée)
"N'oublie jamais...
Qui tu es,
D'où tu viens,
Les erreurs que tu as commises,
Ce que tu en as appris,
Qui tu veux être,
Où tu veux aller,
Quels sont tes rêves,
Tes priorités,
Quels sont tes choix et quelles en seront les conséquences, ...
Mais surtout n'oublie pas de vivre heureux!"
I'm dreaming of a 4-strings (maybe 5 one day), to live a new adventure with Friends, and Music.
Just can't get it off my mind.
I'm dreaming of a book, or a paper, or something like that, where I could seed the world with old ideas, but in a new, analytic understandable way. Simply to re-focus philosophy at Wisdom.
Just have sacrified so much attempting to reach it, to deserve it.
I'm dreaming of a story, of a woman to share Love and Life with. Just to make her Happier, and to be Happy.
Just can't let my heart die alone.
If it be true that matter follows thought, that energy gives life to the physical world out there,
Then it be the case that dreams aim at reality.
A quoi pourrait bien servir Lucifer, s'il restait dans la lumière ?
Allume-t-on une chandelle en plein jour?
Où vont les étoiles quand le soleil s'est levé ?
Plus la lumière est forte, plus l'ombre est épaisse.
Mais c'est dans cette ombre que Lucifer a sa place.
Sa mission? Apporter la lumière.
Nécessairement là où elle n'est pas.
Ne fuyez pas les ténèbres.
Ne craignez pas l'obscurité.
C'est là qu'est votre place, votre mission.
C'est là que la lumière est requise, désirée.
C'est là qu'elle prend tout son sens.
Lucifer.
Il existe semble-t-il au moins au titre d'une capacité, peut-être parfois exemplifiée, qui rappelle cette idée de lumière : la capacité de faire briller le monde alentour.
De donner un sourire, de l'amitié, de la vie, peut-être de l'amour et/ou de la sagesse aux personnes,
mais aussi de l'énergie, du sens aux objets, aux actions, aux idées même pourquoi pas.
Mais si ce Lucifer existe en certains d'entre nous, et peut-être en chacun, comment le sait-il, qu'il est Lucifer?
Comment dieu lui-même, si ce n'était à travers nous, comment se connaitrait-il? Comment serait-il?
Ainsi Lucifer, pour exister et se connaître, doit agir.
Il est incapable de se contempler, comme disaient les anciens: "connais-toi toi-même".
Cet impératif n'est pas celui de la méditation, mais celui de l'action.
Car la lumière n'est rien, si elle n'illumine rien. Si elle n'a pas d'oeil pour la percevoir.
Ainsi la vie, l'amour ne sont rien, s'ils n'ont pas de coeur pour les recevoir.
Plus précisément, Lucifer ne peut se connaître, ni ne peut être Lucifer, s'il n'illumine pas autour de lui.
S'il n'est pas vu, perçu, reconnu.
Isolé, Lucifer se meurt. La Lumière se meurt.
La réflexion n'est pas tout. Elle doit nécessairement déboucher sur l'action rationnelle, faute de quoi elle perdra son sens, manquera son but, et ne sera plus réfléchie.
La réflexion doit donc être réflection.
Et Lucifer être Lucifer.
Y a-t-il vraiment un conflit?
La philosophie est le domaine de ces êtres tourmentés, héroïques, chercheurs de Vérité.
La religion est l'accès à leurs découvertes métaphysiques, ontologiques, mais aussi et surtout éthiques, morales, proposé aux êtres "normaux", qui n'ont peut-être pas le temps, le courage, le choix, ou la vocation de consacrer leur vie à devenir des éclaireurs de l'Humanité.
La théologie dans ce cas, serait simplement le domaine philosophique s'intéressant au Divin.
Et le clivage, la guerre, le conflit (bien réel celui-ci) entre philosophes et théologiens, le fruit de l'oubli par les uns comme par les autres de cette fondamentale distinction et à la fois complémentarité ...
La vérité est absurde.
Ce n'est qu'au coeur d'un système quelconque que la valeur de vérité peut être attribuée à une composante de ce système.
Hors du système, la vérité est une notion creuse, absurde.
Or, il existe différents systèmes, dans quelque domaine que ce soit, en divergence les uns par rapport aux autres.
Ainsi leurs vérités respectives et contradictoires.
Par contre le but de chaque système (ou presque), sa fonction, c'est de donner un accès, une compréhension, une lecture, une interprétation, une idée, etc. de la Réalité derrière les apparences.
Il y a des systèmes efficaces, d'autres moins.
Mais il n'y a pas de conflit entre systèmes : tous ont le même but.
Dommage qu'il y ait tant de conflits entre les Hommes qui défendent les systèmes ...
Les aspects physiques et émotionnels de la Personne sont, ou du moins semblent parfois être des obstacles à la pensée libre, et de ce fait au chemin vers la Lumière.
Pourtant, Peur, Tristesse, Douleur, Désir, Rêve, Colère, Rage, sont autant de parties du Soi, et toutes sont bien Réelles.
Il me semble peu probable que le Soi soit constitué d'autant de parties néfastes à son accomplissement.
La voie du Sage consiste peut-être dès lors, non pas à se distancier de Soi et de sa propre Réalité, mais à se rendre Maître de toute son Humanité, en l'écoutant, en la respectant comme partie de Soi, et en apprenant à canaliser à bon escient la quantité considérable d'énergie que la Vie elle-même génère au plus profond de son Coeur...
C'est la clé : la Concentration.
Concentre tes ressources pour ne pas t'égarer.
Concentre tes capacités pour réaliser ce qu'il t'appartient de réaliser.
Concentre ta conscience sur ce que tu fais pour réaliser l'action parfaite.
Concentre ta conscience sur ce que tu penses pour réaliser la pensée juste.
Concentre ton esprit pour atteindre la précision de la plus fine lame, et l'intensité de la plus brillante étoile.
Concentre-toi toi-même, pour te connaître, et vivre intensément...