16 juillet 2021

Philosophie politique

 


L'intérêt du philosophe réside dans la vérité.

La vérité du politicien réside dans l'intérêt.



21 mai 2021

Méthodes

Les méthodes scientifiques nous permettent d'augmenter le nombre de jours durant lesquels nous restons malheureux.

Je serais davantage intéressé par les méthodes qui nous permettraient d'être moins malheureux chacun de ces jours.

Alors, et alors seulement il serait sensé d'avoir plus de jours à être heureux.

11 décembre 2020

Parfois



Parfois, la bonne volonté ne suffit pas.


Mais elle reste peut-être la seule chose qui vraiment compte.



27 octobre 2018

De la Sagesse



Le vrai Sage, l'homme vraiment bon, n'est pas un impotent.
Il n'est même pas un gentil, une bonne âme.
Il n'a même pas forcément un bon fond.

Le vrai Sage, celui qui vit l'Alpha, est celui qui a toutes les raisons suffisantes pour blesser autrui,
celui qui a la capacité de détruire le monde,
qui a la vengeance à portée de sa main,
l'envie et la rage dévorant son cœur à en lui faire trembler tout son corps...

Mais qui, conscient de combien son action serait à la fois soulageante et justifiée,
à quel point nul reproche ne saurait lui être adressé,
à quel point il lui suffirait de lever le petit doigt...

S'en abstient. Quand même.


21 juillet 2017

Vies antérieures



À 10 ans, j'étais certainement encore un ange.

À 15 ans, j'étais un enfant de chœur.

À 20 ans, j'étais une machine de guerre.

À 25 ans, j'étais coach et instructeur.

À 30 ans, j'étais un philosophe.

À 35 ans, ...

Je ne saurais dire où je serai demain.

Mais chaque étape, chaque pas, a fait de moi ce que je suis.
Chaque vie antérieure a fait de moi ce que j'ai voulu être.

Où serai-je demain?
Cela n'a pas d'importance.
Ce qui importe, c'est le pas que je fais aujourd'hui.
Chaque aujourd'hui est fondamental, vital.
Chaque pas est le début d'une nouvelle vie, d'une nouvelle voie.
Elle ne remplace pas la précédente, elle s'y ajoute.

Chaque vie, chaque pas, chaque jour est unique et essentiel.
Chaque choix est un éternel commencement.
C'est aussi cela, l'Alpha.


24 avril 2017

Trouver l'Alpha

L'Alpha est plus proche du moine que du guerrier.

Néanmoins,

L'Alpha est plus guerrier que moine.

21 février 2017

Maîtrise



Un jour, un jeune maître s'en vint trouver son vieux maître qui méditait dans les montagnes.
Lorsque ce dernier le regarda enfin, le jeune maître osa lui poser la question qui le hantait:

Que dois-je faire pour savoir si je suis un vrai maître?

Le vieillard sourit doucement dans sa barbe, mais ne dit mot.
Il continuait à regarder calmement son jeune condisciple, le sourire au lèvres.

Le jeune visiteur se sentant de moins en moins à l'aise devant ce silence profond commençait à s'agiter nerveusement.
Le vieux sage prit encore une profonde respiration avant de lui répondre avec tendresse:

Un vrai maître ne se préoccupe pas de savoir s'il est un vrai maître. Il se contente de l'être.


28 janvier 2015

Alpha - Un jour nouveau se lève



Une lueur à l'horizon de mon âme, vers l'Est.

Mon corps engourdi grince et rechigne.

Mes paupières sont lourdes, mon cœur est lourd.

Et pourtant...

Et pourtant, sous des couches et des couches de cendres, le feu couve, la braise a tressailli.

D'abord un vague souvenir, une pression sourde.

Puis, une étincelle peut-être, des griffes qui se referment sur mon cœur.

Elles m'enserrent.

Angoisse? Peur? Colère?

Non... C'est bien plus profond, plus sombre, plus puissant, implacable.

Le Dragon émerge.
Son énergie me submerge peu à peu,
Elle s'empare de mon être,
S'écoule dans mes veines,
Et je finis par me rendre à l'évidence:

Je n'ai que trop dormi.

Combien de siècles, de vies, de révolutions se sont déjà succédés à mon insu?

Autour de moi gisent mon épée, ma vieille armure si fidèle.

Je sais qu'il le fallait.

Déposer les armes, se retirer, panser ses blessures.
Respirer, se reposer, ah, dormir...
Mourir aussi.

Mais il est trop tard.

Je n'ai que trop dormi.

Il me faut me souvenir de mon ancienne vigueur,
Attiser la braise,
Repasser mon armure,
Raviver la flamme,
Ressaisir mon épée.

Me lever...

Alpha, réveille-toi!

Un jour nouveau se lève,
Le temps a coulé,
Mais la guerre n'a pas cessé.
Et ta nature te rappelle.

Souviens-toi de tes vies, de tes morts,
De tes défis, de tes batailles,
De tes victoires, de tes déroutes,
De tes camarades, de tes frères,
Et de tes ennemis...
Souviens-toi de ces leçons que tu as apprises dans le sang et dans la poussière.
Souviens-toi de ces serments que tu as prêtés dans le feu et dans la lumière.

Souviens-toi de Toi.
De celui que tu a été.
De celui que tu seras.
De celui que tu es.

Toujours et inévitablement, intrinsèquement le même.
Fidèle à toi-même et à tes frères d'armes,
Fidèle à ta parole, à ton cœur,
Fidèle à ce monde qui a tant besoin de toi,

Comme il a tant besoin de chacun.


Alpha...

Je ne sais quels obstacles se dresseront sur mon chemin,
Je ne sais quels ennemis j'aurai à affronter,
Je ne sais si je verrai le soir qui succédera à ce jour nouveau,
Je ne sais même si je survivrai une seconde de plus.

Mais ma nature est telle,
Que je resterai debout,
L'épée à la main,
Et l'autre main tendue, offerte.


À chacun.





17 janvier 2015

Optimisme

Parfois, la manifestation du concept

Dépasse le concept de la manifestation.

13 décembre 2014

Tout est Un

Chaque pas qui m'éloigne un peu de toi

Est déjà un pas qui me rapproche un peu de toi.

29 octobre 2014

Interdisons la philosophie!



La philosophie est dangereuse.

Pour la tranquillité de l'âme, sans doute, pour la béate ignorance, certainement, et pour la confortable certitude, nécessairement.

Je peux donc tout à fait comprendre pourquoi tant de gens font preuve de tant de défiance quand ils sont confrontés au philosophe et à ses questions.

Par contre, que des gens en viennent à interdire l'enseignement de la philosophie dans une université, cela je ne peux pas le comprendre. La question suivante est donc: puis-je seulement le concevoir?


Qu'est-ce donc que la philosophie?

Mon point de vue sur cette éternelle et complexe question se précise peu à peu: elle est la recherche de la sagesse.
Elle est la recherche de l'harmonie, de la vérité, comprises comme des caractéristiques fondamentales de la construction de toute vision du monde, et de tout self-system, possibilités inhérentes à tout être humain.
La philosophie est l'art de remettre en question les évidences les plus banales, les certitudes les plus acquises, dans une perpétuelle quête d'un possible "mieux".
Elle est l'exercice de la réflexivité nécessaire à la prise de conscience du système de pensée, soit-il commun ou individuel, qui finalement n'est autre chose que la manifestation de la vie de la conscience.
La possibilité de la philosophie naît de la possibilité de vivre en tant qu'être humain.
À partir du moment où nous parlons de l'humanité en général, ou d'un être humain en particulier, un système de pensée, fût-il rudimentaire, est un donné nécessaire, et la philosophie est donc une possibilité nécessaire.

Nier la philosophie serait donc refuser une possibilité, liberté que bien des gens prennent.
Mais nier la possibilité même de la philosophie, voilà qui se rapproche dangereusement de la négation de l'humanité elle-même.


Qu'est-ce donc que l'université?

Sans entrer dans les détails historiques, il est évident que l'université peut se comprendre au moins sous trois aspects fondamentaux.
L'université est une école, un lieu d'enseignement. C'est en son sein que des spécialistes peuvent indiquer la voie à des non-spécialistes qui sont en train d'essayer de se spécialiser.
L'université est un centre de recherche. Les spécialistes, de quelque discipline que ce soit, ne sont des spécialistes que parce qu'ils sont des chercheurs. Des chercheurs de vérité, de précision, d'harmonie, de connaissance, qui cherchent encore et toujours le prochain "mieux" possible.
L'université est un nœud d'échanges. Regroupant les spécialistes des différentes disciplines, elle leur permet de comparer leurs approches, leurs méthodologies, leurs résultats, leurs visions du monde, et ainsi de prendre conscience de la complémentarité de chaque aspect avec chaque autre, dans la formation de ce qu'on pourrait désigner assez maladroitement comme un super-système, le système des systèmes, qui vise à atteindre l'universalité dans toute sa diversité.

Choisir de ne pas vivre l'université, c'est laisser le soin à d'autres de consacrer leur énergie à l'enseignement, à la recherche, et à l'échange.
Mais interdire l'université, c'est nier l'accès au savoir, c'est nier la nécessité de l'échange, c'est nier la possibilité même d'un "mieux".


Qui donc, pourrait vouloir interdire l'enseignement de la philosophie à l'université, et pour quels motifs?

Si je continue à suivre cette ligne de réflexion, celui qui interdit la philosophie à l'université renie la recherche d'un "mieux", renie la possibilité de prendre conscience de la vie, renie l'échange et la réciprocité des aspects, renie la nature même de l'humanité.

Même le plus acharné des nihilistes, qui renierait absolument chacun de mes mots, ne pourrait m'interdire de suivre ma voie. Il trouverait qu'elle est vaine, vide de sens, absurde, mais il serait non moins vain, vide et absurde pour lui de me l'interdire. Le nihilisme s'interdit tout sens, mais s'interdit également d'interdire.

Il faut pourtant que cette interdiction fasse du sens pour quelqu'un.

Je trouve pitoyable, au sens propre, que justement ceux qui ont annoncé une telle interdiction se proclament défenseurs d'une religion, d'un message divin.
Ceux qui, au nom de Dieu, commettent le meurtre, renient l'humanité, et font trembler des populations entières par la menace et la violence, ceux-là sont des criminels.
Criminels aux yeux des hommes, criminels aux yeux de Dieu (s'il a des yeux).

C'est un crime contre l'humanité, que de prendre pour justification des pires atrocités un système de pensée qui tente de donner accès aux hommes à leur nature profonde.

Car la religion est un système de pensée, qui essaye de saisir et de partager un aspect de la réalité vue comme supérieure, suprême, divine.
Toute forme de révélation religieuse propose une compréhension du monde, de l'univers, de l'être humain, du divin, de l'absolu.
Toute forme de religion propose un "mieux".

Une religion honnête, intègre, et cohérente, quelle qu'elle soit, n'oublie pas qu'elle n'est rien d'autre que des êtres humains apportant un message divin à d'autre êtres humains.

Et pour qu'un être humain puisse saisir les bienfaits du "mieux" annoncé par la religion, il est nécessaire qu'il puisse exercer sa faculté de recherche du "mieux".
Pour pouvoir saisir la valeur d'un système de pensée, il est nécessaire de comprendre quelle valeur peut avoir un système de pensée.
Pour promouvoir la parole divine, il est nécessaire de comprendre la parole humaine.
Pour pouvoir vivre la foi, il est nécessaire de vivre la raison.

Donc ceux qui proclament un État Islamique, et qui renient l'humanité de ceux à qui ils tentent d'imposer leur vérité, se tirent une balle dans le pied.
Il suppriment toute possibilité pour le reste du monde d'accéder à la valeur du message de cette religion.
Il privent des être humains de leur dignité, de leur liberté, de leur responsabilité, de leur nature, de leur vie.

Non moins grave, il renient l'humanité en eux-même.
Ils sont les animaux, les démons, les êtres maléfiques qu'ils veulent voir dans leurs adversaires.
Ils insultent violemment le Dieu qu'ils disent servir.
Ils sont la fin de l'humanité.


Mais pourquoi donc est-il possible d'en arriver là?
N'y a-t-il pas déjà eu suffisamment d'atrocités commises aux nom de la religion, de la vérité, de Dieu, et au détriment des être humains?
Pourquoi l'histoire semble-t-elle se répéter, encore, et encore?

Pour bien des raisons sans doute, mais au centre il y a celle-ci:

Ceux qui interdisent l'enseignement de la philosophie, y sont réduits, parce qu'ils n'ont pas eu la chance de recevoir ni de comprendre le message qu'elle leur propose.
Ils n'ont pas pu comprendre ce qu'est l'être humain, ni ce qu'est la philosophie pour lui.
Ils n'ont pas vu les erreurs qui ont été commises, ils n'en ont rien appris.
Ils ont été privés de leur propre nature, ils en souffrent.
Et ils veulent le faire payer au monde entier.

Ils sont dans l'erreur, et ils s'acharnent à se détruire eux-même comme ils détruisent leurs semblables.
Ils sont nés être humains, et ils se sont déchus, damnés eux-même.


Le plus préoccupant, c'est qu'ils ne sont pas les seuls.
Ceux qui réagissent à leur menace, ne sont pas forcément plus humains qu'eux. Ni plus conscients.
À l'intolérance et la violence répondent la violence et l'intolérance.

La situation devient extrêmement simpliste: il y a d'un côté les gentils, et de l'autre les méchants.
Qui est de quel côté, cela dépend de quel côté est celui qui se pose la question.

Ce monde aurait grandement besoin que les être humains arrêtent de s'auto-détruire, et se consacrent davantage à se comprendre eux-même, à vivre consciemment.
Mais déjà, cela ne rapporterait pas autant d'argent, ni de gloire, ni de confort.
En plus, cela impliquerait de remettre en question les certitudes que nous croyions acquises, d'envisager la possibilité qu'il y ait eu des erreurs quelque part.

Et oui, c'est inconfortable.


Vous avez raison, interdisons la philosophie.


12 octobre 2014

Manifeste de philosophie thérapeutique



Quel service le philosophe peut-il rendre à la communauté?

Le philosophe plutôt théorique s'intéresse à ce qui est, ce qui existe, ce qui peut être connu, comment, etc.

Le philosophe plutôt pratique s'intéresse à ce qui se fait, comment, pourquoi, qu'est-ce qui devrait être fait, etc.

Ce que j'appelle pour l'instant philosophie thérapeutique (ou thérapie philosophique, si vous préférez), est en quelque sorte l'intégration de ces deux aspects.

Il ne s'agit pas d'une thérapie au sens psychologique du terme, où le patient est vu comme malade par rapport à une norme, norme vers laquelle le thérapeute va essayer de ramener son client.

Il s'agit plutôt d'un accompagnement philosophique.

Je pars du principe que toute personne, tout être humain a une manière bien à lui d'appréhender la réalité.
Je crois qu'il existe une réalité, un fondement ultime et unique, je suis en ce sens un absolutiste (si on aime les -ismes).
Je crois aussi qu'il n'existe pas un accès juste et unique à cette réalité, mais bien plutôt autant de points de vue que d'êtres conscients. Je suis en ce sens un relativiste (toujours si on aime les -ismes).

Donc toute personne appréhende à sa manière ce qu'elle peut saisir de la réalité. C'est ce que j'appelle la Vision du Monde.

Parallèlement, toute personne douée de suffisamment de réflexivité a également une manière de s'appréhender elle-même, de se définir, de se connaître. C'est ce que j'appelle le Self-system.

La Vision du Monde et le Self-system sont tous les deux des systèmes, construits par notre intellect, notre cerveau, notre esprit, selon votre définition de ce qui construit des systèmes de pensée.

En tant que systèmes, ils sont constitués d'éléments: des concepts, des images, des croyances, des désirs, touts les composants que vous pouvez imaginer formant un système. Un peu comme des briques de Lego, ou des barres de Mécano, des allumettes, des cartes, ou quoi que ce soit avec lequel vous pouvez construire votre propre structure.

La médecine ne me contredira pas trop je pense, si je dis que la douleur est le résultat d'une dissonance entre différents éléments au sein d'un système.

A priori, le philosophe ne pourra rien pour soulager une rage de dents, un bras cassé, ni un ongle incarné. Sauf peut-être en vous distrayant de votre douleur physique.

Par contre, il existe bien des formes de douleur, ou d'inconfort tout du moins, qui résultent de dissonances au sein de nos systèmes de pensée.

Parfois, il y a des informations que nous ne pouvons ignorer mais qui contredisent des éléments essentiels de notre Vision du Monde et/ou de notre Self-system.
Parfois, nos systèmes requièrent une information essentielle qui nous fait pourtant défaut, provocant l'instabilité desdits systèmes.

Je suis persuadé que beaucoup de conflits, tant externes qu'internes, tant ouverts que latents, tant internationaux qu'intimes, sont dus à des dissonances entre différents systèmes, au sein de différents systèmes, tant entre ou au sein de la Vision du Monde, entre ou au sein du Self-system, qu'entre Vision du Monde et Self-system.

Et je suis au moins autant persuadé que les compétences théoriques, pratiques et systémiques du philosophe peuvent justement aider à identifier, puis à résoudre ces dissonances.

La philosophie thérapeutique se veut donc un accompagnement philosophique, où le philosophe rencontre la personne, essaie de participer à sa Vision du Monde et/ou à son Self-system, et l'aide à identifier puis à résoudre les dissonances.

La philosophie thérapeutique n'est pas vraiment un soin, vu que la personne n'est pas malade, et que le philosophe ne dispose pas de remède.
Le philosophe ne dispose d'aucune "vérité absolue" ni d'aucune "bonne réponse" qu'il pourrait transmettre à la personne.

Mais le philosophe, ayant développé certaines capacités d'analyse et d'identification des sources de dissonances au sein de systèmes tels que la Vision du Monde et le Self-system, peut respectueusement les mettre à la disposition de la personne, pour l'accompagner sur son chemin.

Car finalement, le philosophe lui-même est aussi sur son propre chemin, il est aussi toujours en quête d'amélioration pour sa propre Vision du Monde et son propre Self-system.

Et c'est en ce sens que l'accompagnement philosophique prend tout son sens: le philosophe et la personne, échangeant leurs expériences, partageant leurs Visions du Monde, leurs Self-systems, leurs capacités propres et spécifiques à chacun, s'enrichissent mutuellement, se découvrent eux-même par le jeu de la réciprocité, et grandissent chacun sur leur chemin respectif vers leur but commun, réduire les dissonances et saisir la réalité.

Les seules conditions requises, finalement, sont:
- le respect d'autrui comme de soi-même,
- l'ouverture d'esprit à des points de vue différents,
- l'humilité de reconnaître être soi-même en chemin,
- la croyance en un potentiel d'amélioration.

Respect, Ouverture, Humilité, Optimisme.

Une belle définition de la Philosophie, et aussi une belle définition de la Vie.


11 mai 2014

Du Monde Réel



Le monde des psychologues existe, mais il n'est pas le mien.

Le monde des sociologues existe, mais il n'est pas le mien.

Le monde des physiciens existe, mais il n'est pas le mien.

Le monde des artistes existe, mais il n'est pas le mien.


Lequel de ces mondes est réel?

Et... Lequel est le mien?


2 avril 2014

Que ton règne vienne...



Cela doit faire partie de notre nature je pense, ou du moins de notre état présent, que d'avoir l'impression que nous sommes soumis aux influences du "monde extérieur", de ses aléas qui souvent nous sont désagréables, ce sentiment d'être à la merci du premier ouragan venu. (Éole, pas si fort...)

Sauf bien sûr me diront certains, si nous incarnons déjà le Sage des Stoïciens, que notre "citadelle intérieure" est à toute épreuve, ou si nous avons décidé de pratiquer l'épochè chère aux Sceptiques comme à Husserl, qui nous permet de discréditer jusqu'à l'influence du soleil sur la température ambiante (sans parler de celle sur notre moral), puisqu'il n'y a aucune raison ni pour accepter son existence, ni pour la lui dénier. (Hélios, pardonne-leur...)

Mais quand bien même ce serait le cas, qui d'entre nous peut affirmer qu'il n'est jamais sous l'impression de subir des influences de son propre "monde intérieur"? Qui ne ressent jamais, ne fût-ce qu'un épisode fugace (avant qu'il soit refoulé en bonne et due forme) de passion, dans le sens le plus primitif du mot patere, pathein, les assauts de son cœur, sous toutes les déclinaisons possibles et imaginables des émotions? En court, qui ne souffre pas?

Mon propos ici n'est pas de démontrer que tout le monde souffre (cf. R.E.M. "Everybody hurts") puisque finalement c'est exactement cette même capacité qui nous permet d'être heureux, et que je plaindrais l'âme qui affirmerait ne jamais pâtir.
Mais justement, quand il s'agit du sentiment de plaisir, ou de quelque émotion positive que ce soit, il ne nous pose aucun problème d'en jouir, parfois même en toute simplicité, mais dès lors qu'il s'agit d'émotions dites "négatives", il nous est bien plus difficiles de les accepter, de les gérer...

Comment donc, intégrer cette asymétrie entre toutes nos émotions, tout en évitant de refouler mécaniquement celles que nous jugeons négatives, ou de dénier l'existence de celles que nous jugeons pourtant positives, et qui sont quelque part le moteur de toutes nos actions?
(Partant, qui peut affirmer qu'il ne cherche pas le bonheur? Même l'austère Kant agréerait sur ce point. Mais ceci, est une autre histoire.)


Je ne veux pas éliminer la possibilité que ton amour, ton plaisir, ta colère, ta rancune, ta souffrance, soit de quelque manière "causée par le monde extérieur", mais pour commencer, parlons de ta culpabilité, de ta lassitude, de ton angoisse (chère à Heidegger), qui semble de quelque manière être "causée par ton monde intérieur".

Combien de fois dois-tu affronter ces démons, alors que tu ne vois aucun motif rationnel pour leur émergence au fond de toi?
Certes, tu as toujours vite fait de les expliquer par ceci ou par cela, le plus souvent quelque part "à l'extérieur", sur lequel tu as beau jeu de focaliser ton énergie revancharde pour triompher des obstacles que "le monde" met sur ta route...
Je ne te jette pas la pierre, notre esprit est ainsi fait, qu'il trouve toujours un bouc émissaire, une "cause" à qui attribuer la responsabilité de tout ce qui peut lui arriver. Et le plus il est agile, entraîné, vif, le plus il peut se montrer retord à ce jeu-là.

Mais sérieusement, qui est-ce qui souffre? Qui a peur? Qui est las?
Toi, naturellement.
Mais dans ce cas, que sont cette souffrance, cette peur, cette lassitude?
Bien sûr il peut te sembler qu'elles soient des attaques du "monde extérieur", que ce soit parce que cette situation autour de toi te révolte, parce que ce comportement de tel autre t'irrite, ou parce que tu as trouvé un responsable quelque part dans ce monde ou dans un monde passé qui "cause" ta souffrance actuelle...

Mais quand bien même tel souvenir pourrait être tenu pour responsable de ta douleur, où est elle? Dans le passé, juste après sa "cause"?
Non. Ta douleur est bien présente, là, quelque part entre ta gorge, ton cœur et ton nombril.

De même que ta rancœur, ta culpabilité, ta lassitude, ta colère, ton désir, ton plaisir, ta joie.
Elles sont toutes "parties de toi"!

Mais peuvent ces "parties de toi" être "causées par le monde extérieur"?
Vraiment?

Quoi que tu décides de croire à ce sujet, il n'en demeure pas moins que quand tu as mal, c'est une "partie de toi" qui souffre.
C'est toi qui souffres.
Cette souffrance est bien réelle.
Et elle est en toi.
Elle est toi.

Alors qu'est-ce que tu fais? Tu baisses les bras? Tu rends les armes?
L'ennemi n'est pas dans le "monde extérieur", il est à l'intérieur même de ta citadelle!
Et ta citadelle, c'est toi.
Et ton ennemi, qui est dans ta citadelle qui est toi, cet ennemi c'est toi!


Tant que tu accordes une existence séparée de la tienne à ton émotion négative, tu lui accordes un pouvoir "causal" comme celui que tu accordes aux entités que tu situes dans le "monde extérieur".
De là, tant les fantômes dont tu peuples le "monde extérieur" que ton émotion négative que tu as extériorisée sont devenus des menaces pour ton "monde intérieur".
Alors, parmi les fantômes qui gardent ta citadelle, naît une peur, peur de la menace des fantômes du "monde extérieur". Mais comme c'est toi qui as peur, tu l'attribues au "monde extérieur" comme de juste, et du coup tu l'ostracises. Et un fantôme de plus autour des murs de ta citadelle...


Le jour où tu prendras conscience que ce mécanisme tu le reproduis chaque jour, chaque heure, tu réaliseras que c'est toi qui peuples le "monde extérieur" avec tes fantômes, c'est toi qui les armes de pouvoir "causal", c'est toi qui leur donnes le pouvoir de te faire souffrir. Et les armes que tu fournis aux fantômes qui gardent ta citadelle ne peuvent blesser... que toi.

Ce jour-là, tu auras peut-être le courage et la sagesse de quitter ta citadelle, d'unifier les mondes "extérieur" et "intérieur" en un seul royaume, dont tu es, dont tu as toujours été, et dont tu seras toujours le monarque légitime, absolu, et incontesté.

Car le seul qui pourrait contester ton autorité, ce n'est pas un fantôme que tu as pu créer, mais c'est toi.

Bien sûr, dans ton royaume, la souffrance ne cessera pas d'exister. Mais la joie non plus ne disparaîtra pas.
Toutes les émotions, que tu peux classifier à ton bon gré entre les "bonnes" et les "mauvaises", font partie de tes loyaux sujets.
Elles ne sont pas les seules, mais tu auras tout loisir de partir à la rencontre des habitants de ton royaume, une fois que tu te seras rappelé que le poids sur ta tête est celui de ta couronne, et que le bâton qui t'aidait à soutenir ta lassitude n'est autre que ton sceptre...


Par-delà toutes les murailles que tu peux ériger entre tous les mondes que tu veux distinguer, s'étend ton royaume. Il ne t'empêchera jamais de le retrancher en autant de frontières illusoires que tu le souhaiteras (et tu peux en tracer beaucoup...) pour la simple et bonne raison que le royaume et son monarque ne sont qu'un... Et ce que le monarque veut, le royaume le peut.

À toi donc le libre choix, de régner sur un camp retranché peuplé de fantômes ou sur une terre fertile et ouverte sur l'univers.

Qui dit liberté, dit responsabilité.
Et qui dit responsabilité, dit peur.
Alors cette peur, fantôme ou loyal sujet?

N'oublie pas que tu es, tu as toujours été, et tu seras toujours le roi et le royaume, la citadelle et les fantômes, le "monde intérieur" et le "monde extérieur".
Tu es chacune de tes émotions, mais tu es aussi leur souverain.
Tu es ton propre royaume, et tu es aussi tout ce qui tu y crées.
Tu es chaque larme, celle que tu verses comme celle que tu fais verser.
Tu es chaque sourire, celui que tu donnes comme celui que tu reçois.


Prend conscience de qui tu es, de ce que tu es, et que ton règne vienne.



23 janvier 2014

Dieu, Big Brother, la NSA, ... et moi.



Je m'interroge sur les fondements de ces réactions outragées qui pullulent ces derniers temps face aux "révélations" des pratiques de surveillance dont je, vous, nous sommes virtuellement les cibles.

Ce que j'ai à l'esprit, c'est l'effervescence du monde politique qui tremble à l'idée que ses téléphones et/ou ordinateurs soient en fait surveillés par une agence étrangère.

J'ai également à l'esprit l'indignation des utilisateurs des technologies de communication actuelles, quand ils se font rappeler que les conditions d'utilisation qu'ils ont acceptées (le plus souvent sans les lires soit dit en passant) permettent à leur équipementier/fournisseur de service de conserver des informations comme la localisation et le type de l'appareil utilisé, le temps passé à utiliser le service, le contenu des messages écrits/reçus/stockés, les destinataires de ces messages, les sites fréquentés, les images téléchargées et/ou consultées, etc.

J'ai encore à l'esprit les réserves et oppositions que soulève inévitablement chaque nouvelle installation de caméras dites de sécurité dans des lieux publics, ou non.

Sans compter que les agences gouvernementales ou autres pourraient tout aussi bien avoir accès à toutes ces informations...

Ce n'est pas sans me rappeler cet ancien paradigme de l'évaluation morale, dans lequel (horreur!) Dieu tout-puissant aurait accès non seulement à chacun de mes gestes, à chacune de mes paroles, mais même à chacune de mes pensées, aux secrets les mieux gardés de mon cœur...

Peut-être que c'est justement cette sainte terreur de se savoir nu devant l’œil omniscient de Dieu qui refait surface quand on prend conscience que le réseau mondial n'est pas si aveugle que ça.

Quel que soit le prétexte, que l’œil soit divin, technologique, étatique, ou autre, il me semble donc y avoir un profond malaise dès que "quelqu'un" pourrait avoir accès à des information me concernant.

Mais ce que je me demande, c'est pourquoi.

Pourquoi cette peur de l’œil étranger?

À part dans l'hypothèse où l’œil serait tellement divin ou technologique qu'il connaîtrait des parties inconscientes de mon être, auquel cas ce serait gagnant car il pourrait m'en apprendre sur moi, à part dans ce cas donc, j'en sais davantage que tout ce que l’œil ne pourra jamais amasser comme informations à mon sujet.

Donc ce que l’œil étranger peut connaître, je le connais aussi. Mieux que lui, et avant lui.

Ce malaise alors ne serait-il pas dû au fait qu'il y a des choses que je fais mais que je n'assume pas, que je préférerais oublier?
Le danger de l’œil étranger, ne serait-il pas qu'il puisse lui ne pas oublier ces choses que moi je veux m'occulter?
Et pire: me les montrer, me les reprocher?

Le motif fondamental du blindage de la sphère privée pourrait ainsi bien être la peur qu'autrui puisse se montrer moins condescendant envers moi que je ne le suis envers moi-même.

Bien sûr je n'ai pas la prétention de faire le tour du problème, mais je pense que cette hypothèse recouvre une part non-négligeable des tourments causés par l’œil étranger.

Surtout que ces tourments-là peuvent être évités.

En effet, cette peur ne peut exister que sous la condition qu'il y ait des choses en moi que je refuse de voir. Des choses en moi que je n'accepte pas.
Des choses en moi dont j'ai honte, que j'aimerais dissimuler, oublier.

La condition d'existence de la peur de l’œil étranger est donc l'absence de paix avec soi-même.

Si je suis en paix avec moi-même, avec ce que je fais, avec ce que j'ai fait, alors:

Peu m'importe que Google puisse savoir ce que j'écris et à qui.
Peu m'importe que Microsoft puisse compter les heures que je passe sur mes travaux.
Peu m'importe qu'Apple puisse déterminer quelle musique j'aime écouter.
Peu m'importe que mon passage puisse être enregistré par toutes les caméras de surveillance que je croise.
Peu m'importe que la police puisse lire mon numéro de plaques sur l'autoroute.
Peu m'importe que les satellites au-dessus de ma tête puissent me dire où j'étais tel jour à telle heure.
Peu m'importe que qui ou quoi que ce soit puisse savoir quoi que ce soit d'où que ce soit.

Car l’œil étranger ne peut venir qu'après mon œil intérieur.

Et si je suis là où je suis aujourd'hui, c'est grâce à tous et à chacun des pas que j'ai posés, depuis le tout premier. Car chaque acte, chaque mot, chaque pensée, chaque respiration, chaque battement de mon cœur est un aspect constitutif de ma manifestation dans ce monde.

Laissant ainsi le jugement de mon œil intérieur guider chacun de mes pas, peu m'importe si a posteriori un œil étranger vient s'amuser à rejuger ce qui a déjà été réalisé.

Bien sûr j'ai des remords, j'ai des regrets, et ce n'est pas agréable d'imaginer quelqu'un mettant le doigt sur ces aspects de moi dont je suis moins fier.

Mais c'est en faisant la paix avec moi-même, c'est en tirant les enseignements nécessaires de mes aspects les moins parfaits pour en manifester de plus en plus parfaits, que je m'affranchis de la peur de l’œil étranger.

Si je laisse mon œil intérieur s'ouvrir et me guider, je n'ai rien à craindre d'un myope œil étranger.

C'est seulement si mon œil intérieur est aveugle, que l’œil borgne étranger peut être roi.

Vous avez peur?

Ouvrez les yeux!


16 janvier 2014

Zombie?



Parfois, je ne suis pas dans mon corps.
Pas vraiment.
Pas tout à fait.

Ce sentiment de vide fonctionnel est parfois tout à fait normal, et parfois tellement dérangeant...
Où est-ce que je vais, qu'est-ce que je fais quand je ne suis pas ici?

Essayons d'expliciter un peu.

"JE" est un terme difficilement définissable. Mais essayons.

Je suis (au moins) triparti. Une sorte de trinité interne peut-être:
- mon corps, l'ensemble de ces parties physiques dont j'ai conscience, cette matière qui me fait parfois plaisir et parfois souffrir, toutes les expériences que me donnent mes sens, toutes mes perceptions visuelles, auditives, etc.
- mon esprit, cette faculté cognitive qui me permet de penser, de jouer avec les concepts, de construire des mots et des phrases avant de les prononcer, de les écrire, parfois même sans jamais les exprimer, cet espace virtuel en quelque sorte, où je construis des systèmes, du sens, des interprétations de mes expériences.
- mon âme, cette chaleur vitale qui rayonne dans ma poitrine, qui me fait vivre et aimer, qui me fait me sentir pleinement moi-même, qui me dit que ce que je fais, dans mon corps ou dans mon esprit, est juste... ou pas.

Donc, "JE" suis une trinité interne. Âme, Esprit, Corps.

Il y a des moments, dans lesquels je ne suis pas mon corps. Le sommeil par exemple. Ou la méditation. Ou la réflexion intense. Quand cet ensemble d'expériences sensibles disparaît.
Peut-être que dans la réflexion, la méditation, le corps passe au second plan. Peut-être qu'il est toujours tout autant présent, mais simplement mon attention n'y prête justement pas attention.
Mais dans le cas du sommeil, est-ce que je suis toujours mon corps? Sans avoir d'explication, je nourris quelques doutes... Bien sûr, mon corps continue d'exister, puisque je le retrouve au réveil.
Mais qu'y a-t-il entre l'endormissement et le réveil? Rien? Le "JE" de mon corps semble pourtant bien être lui aussi mis entre parenthèses...

Il y a des moments, dans lesquels je ne suis pas mon esprit. Typiquement, le réveil. Dans la phase où je reprend contact avec mon corps, je ne suis pas capable de penser quoi que ce soit. Je ne suis pas capable de communiquer, de former des phrases. Encore moins de les articuler. Il me faut du temps, pour me reconnecter au train de pensées de la veille. Pour me souvenir de ce que j'ai prévu hier pour mon programme d'aujourd'hui. Pour réactualiser mon système de croyances, mes valeurs, mes choix.
Ce qui est perturbant, c'est qu'il arrive que mon esprit soit aux abonnés absents. Des moments, des journées, où je fonctionne, comme si mon corps continuait sur sa lancée, poursuivait les desseins que mon esprit lui a prescrit, mais cet espace virtuel reste désespérément vide...
Peut-être qu'il a besoin de se reposer quand on l'utilise trop? Même si certaines facultés peuvent être réactivées, par exemple quand quelqu'un m'adresse la parole, soudain "je reviens à moi", et suis capable de lui répondre.
Je ne parle pas du fait d'être, comme on dit, "perdu dans ses pensées". C'est chose commune, du moins dans mon monde à moi. Mais dans mon monde à moi justement, il y a de ces moments où mon esprit est perdu... mais je ne sais pas où. Du coup je peux en revenir, mais je reviens de nulle part. Où étais-je à ce moment-là?

Il y a des moments, dans lesquels je ne suis pas mon âme. En fait, il y en a beaucoup. Ceux qui se remarquent, sont ceux dans lesquels je suis mon âme. Ces moments où je me sens pleinement vivant, où je sens la vie irriguer chacune de mes pensées et chaque centimètre de mon corps. Ces moments où retentit comme un message d'alarme à l'intérieur, où tout mon être crie au scandale, se révolte, ou au contraire vibre de bonheur, comme si tout n'était qu'un, et que se manifestaient par moi le Beau, le Bon, et le Bien.
Quand il m'arrive de faire l'expérience de cette plénitude intense, j'ai l'impression de la retrouver, de me retrouver. Mais si je la retrouve dans ces moments privilégiés (ou particulièrement horribles), où était-elle? Et depuis que "JE" est mon âme, où étais-je?

Aussi, il y a des moments autres que le problème du sommeil, dans lesquels mon "JE" esprit n'est pas là, la plupart du temps mon "JE" âme est loin, très loin, et pourtant mon "JE" corps est toujours là, continue à fonctionner, à agir...

Plusieurs problèmes en découlent.

Que fait mon esprit quand il n'est pas là?

Où mon âme va-t-elle passer le plus clair de son temps?

Est-ce que j'existe encore quand je suis endormi?

"JE" est-il l'unité des aspects de la trinité interne?
Ou est-ce une fonction qui essaie tant bien que mal de maintenir ensemble trois natures opposées?

Est-ce que nous sommes tous... des zombies?


20 décembre 2013

Credo



La Philosophie est une activité créatrice.

Parce qu'elle construit des systèmes faits de concepts, de définitions, de distinctions, etc. 
Ces systèmes sont souvent mis en concurrence, mais leur but est commun.
Ils essaient tous de saisir, de décrire, d'exprimer ce qui nous est donné à nous, être humains, de vivre.

La Philosophie ne construit peut-être pas le monde, mais elle construit au moins des visions du monde.

La valeur de chaque système peut ainsi se mesurer à la manière dont il rend compte des différents Aspects de la vie dans sa vision du monde.

Il y a des systèmes plus riches que d'autres, mais il ne peut y avoir de système vrai ni de système faux.

Pourtant, si le but de la Philosophie est la Sagesse, 
et si la Sagesse naît du système qui permet à la Conscience d'embrasser le plus possible d'Aspects,
alors ce que doit faire le Philosophe, c'est reconnaître et honorer chaque Aspect discerné par chaque système dit concurrent, puis l'intégrer dans un système plus large, plus riche, plus intégral.

C'est ainsi qu'il pourra élargir sa Conscience, profitant de chaque Aspect comme de chaque seconde pour travailler à vivre sa vie pleinement.
Et par le développement de son système, il offrira à chacun la possibilité de faire de même.

C'est peut-être le chemin qui mène au bonheur,
C'est sans doute celui de la Sagesse,
C'est celui auquel je crois.


10 décembre 2013

Souviens-toi des Surhommes



Souviens-toi des Guerriers,
qui avec quelques frères affrontaient des monstres d'acier à main nues ou presque.

Souviens-toi des Héros,
qui l'air sur le dos et l'eau à la main domptaient le feu pour sauver les innocents.

Souviens-toi des Gardiens,
qui avec la lumière pour seul bouclier protégeaient les nécessiteux de la violence et des ténèbres.

Souviens-toi des Anges,
qui par leur compassion et leur bonne volonté apportaient lumière et réconfort à ceux qui souffraient dans l'obscurité.


Souviens-toi enfin, que tu as été, que tu es, et que tu seras,
tout à la fois libre et responsable de manifester chacun de ces Aspects,
dans ton cœur, dans tes mots, et dans tes actes.

29 novembre 2013

Maîtrise



Sois le maître de chacun de tes outils.

Mais ne laisse aucun outil devenir ton maître.

Ne laisse pas non plus quiconque devenir ton maître.

Ne deviens pas toi-même le maître de quiconque.

Hormis de toi-même.


10 juillet 2013

Épreuves



Il y a des phases dans lesquelles tous nos acquis et toute notre construction sont mis à l'épreuve.

Il y a de ces moments, où le passé que l'on croyait révolu revient violemment à la charge, et fait s'effriter le présent.

Il y a de ces moments, où l'enfer des possibles resurgit au détour de la réalisation de notre paradis ici et maintenant.

Il y a de ces moments, où nos valeurs, nos choix, sont remis en doute, où toutes les opportunités de les abandonner se ruent sur nous en même temps.

Il y a de ces moments, où le nécessaire et le superflu se confondent en complexe où tout est à la fois vital et illusoire.

Il y a de ces moments, où les émotions prennent tant et tant de place et d'intensité que plus rien semble ne subsister à part elles.

Il y a de ces moments, où les pensées trop complexes, trop lourdes, trop nombreuses submergent jusqu'à nos capacité à les saisir, les organiser, les gérer.

Il y a de ces moments, où l'Ordre engendré par le Chaos accouche à son tour du Chaos.

...


Le problème de toutes ces mises à l'épreuve, n'est pas seulement qu'elle soient difficiles à surmonter. Le problème est surtout dans le fait que c'est seulement quand on les a surmontées, qu'on peut prendre conscience de leur existence.


Ceux qui vivent l'Alpha ne connaissent que trop ce sentiment d'écrasement aveugle qui accompagne la mise à l'épreuve, et rendent grâce à l'accomplissement de leur destinée quand la Lumière succède aux ténèbres, leur éclairant les embûches que leur chemin vient de surpasser.


Je ne sais s'il faut envier ou plaindre ceux qui ne connaissent pas ce genre de tourment. Car finalement, celui qui ne connaît pas la mise à l'épreuve, ne la encore jamais surmontée.


17 mai 2013

Célébration

Ayez confiance, car je vous le dis: le Bonheur, l'Amour, existent.

Pas seulement en rêves, pas seulement en tant que possibles, mais bien ici et maintenant.

Et leur espérance de vie dépasse les 365 jours...

Célébrons donc, mes amis, car la Vie peut nous rendre ce que nous lui offrons.

Buvons donc, mes amis, car le fruit est doux, qui est né d'une graine de bonne volonté.

Fêtons donc, mes amis, car la Vie est une fête, dont nous sommes les acteurs.

En effet, il dépend de chacun de nous, de chaque pas, de chaque respiration, que notre volonté bonne s'imprime dans la matière, crée un monde de paix, de joie, d'amour, de fête.

Nous ne pouvons peut-être pas changer le cours des choses, interférer avec le chemin d'autrui à notre guise.

Mais j'ai acquis la certitude suivante: il appartient à chacun d'entre nous de changer le cours de sa propre vie, d'influencer par sa volonté bonne son chemin et celui d'autrui.

Car c'est en rayonnant l'amour, la compassion, la joie, l'équanimité (pour reprendre ces mots qui ne sont pas de moi) que nous dirigeons nos pas vers notre propre bonheur, accomplissement, vocation, but, comme vous voudrez l'appeler; mais que nous offrons aussi à autrui un regard lumineux, une alternative, une opportunité auxquels il est libre de prêter ou non son attention.

Célébrons donc, mes amis, cette vie que nous partageons, qui nous permet d'avancer et d'apprendre, chaque jour, et qui nous offre de croiser, comme par hasard, ces autres qui sont aussi sur leur propre chemin, dans leur propre quête, et dont la rencontre peut nous apporter, pour peu qu'on lui en laisse la chance, le Bonheur, la Sagesse, l'Amour.

Remercions la Vie, de nos offrir autant d'opportunités pour construire notre bonheur, remercions chaque personne, qui a un jour croisé nos pas, et qui nous a aidé à comprendre, à avancer, à aimer, à vivre...

14 avril 2013

La Chute

Mais comment l'être humain fait-il pour atteindre autant de raffinement et d'efficacité dans l'art, plus ou moins subtil, de s'auto-détruire?

Il faut concéder qu'il bénéficie de milliers d'années d'entraînement et d'expérience.

Mais pourquoi en arrive-t-il encore et toujours au même point, de se détruire, et d'emporter avec lui ce qu'il a de plus cher?

Je pense à cette fille, jeune et jolie, mariée à un homme doux, entourée d'amis qui ne demandent qu'à l'aider, et qui leur ment, les fuit, et s'empoisonne à grand renfort de médicaments.

Je pense à ce jeune homme, qui a la santé, un travail qui lui plaît, des collègues qui sont devenus ses amis, avec qui il passe une soirée arrosée avant de les frapper, les insulter, et de se noyer dans son alcool seul au bord d'un trottoir.

Je pense à ce père de famille, qui prend la route avec sa femme, ses enfants, et quelques verres de vin blanc, et qui se retrouve seul contre un arbre, au milieu des débris de son véhicule et de ses être chéris.

Je pense à cette fière matriarche, qui traîne une maladie alarmante pour ses proches, mais qui les insulte encore quand ils l'ont accompagnée se faire soigner, espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard.

Et tant d'autres...

Nous avons tous des images en tête, des noeuds au coeur à l'évocation de cette amère constatation: il semble que l'être humain tienne plus à la destruction qu'à la vie.

Peut-être qu'il aime souffrir?

Parce qu'au moins sa souffrance, si il la provoque, alors il a le sentiment de la contrôler.
La sienne, et aussi celle de ses proches.

Mais qu'est devenue la vie, pour qu'elle soit autant redoutée?

Ou qu'est devenu l'être humain?

Lequel des deux a chû?

28 mars 2013

Logic #2

Le fait que la Raison recherche la cohérence et l'harmonie n'implique en aucune manière que le Monde qu'elle cherche à comprendre soit l'un, ou l'autre.

28 février 2013

La Vérité est ailleurs

Il est parfois dit, cru, affirmé, postulé, etc. que la Vérité ne serait pas de ce monde. Que même si Elle existe, Elle nous est inatteignable.

Face à ce postulat, ce fait, cet axiome, bref, ce point de départ, certains renoncent à La chercher, renoncent à Sa valeur, et sombrent qui dans le relativisme, qui dans le nihilisme, qui dans le désespoir...

D'autres se réfugient dans l'espoir et dans la déresponsabilisation que proposent les religions. Il est toutefois préoccupant qu'au nom du dogme, du mystère, de la croyance qui remplace la Vérité dans cette option, l'erreur et l'hérésie soient quand même pourchassées sans relâche ni tolérance d'aucune sorte...

D'autres encore ont essayé de bâtir des systèmes logiquement cohérents posant d'autres hypothèses de traverses, comme un accès qu'aurait l'âme à la contemplation de la Vérité avant son incarnation, ou après, dans un merveilleux royaume féerique dont la Vie ne serait que l'antichambre, ou encore qu'il nous faut collecter des miettes de vérités dans chacune de nos (nombreuses) vies successives pour parvenir un jour peut-être à l'état de Maître du Puzzle...

Et moi dans tout ça? J'ai été tenté, et j'ai tenté plusieurs versions de chacune de ces options. Et aucune ne me satisfait.

Pourquoi?

Parce que chacune d'elle, à sa manière, déprécie plus que nécessaire la Vie ici et maintenant, alors qu'Elle est la seule certitude que nous ayons.

Qu'est-ce que je propose alors?

Rien. Je ne suis ni plus sage, ni plus intelligent que ce que chacun d'entre nous peut atteindre, s'il s'en donne la peine.
Tout au plus je me pose davantage de questions que la moyenne, mais ceci est, par définition, relatif.

J'ignore si une Vérité absolue existe, et si Elle existe, j'ignore si et comment Elle nous serait atteignable.

Ce que je sais, c'est que je vis ici et maintenant.
Je sais que je suis soumis à la fois au temps et à l'espace, sous certains aspects de ma personne tout du moins.

À partir de moi, ici, maintenant, j'ai une base que je crois solide et à partir de laquelle je vais m'aventurer de plus en plus loin.

Je vais continuer de chercher le bien, le bon, le mieux, le plus "vrai" possiblement atteignable par mes modestes moyens.

Ainsi, je n'aurai rien à regretter, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais.

Et si je trouve la Vérité ici-bas, j'essayerai de La transmettre, si Elle est transmissible.

Et si je ne La trouve pas, parce que je ne suis pas assez éveillé, pas assez sage, ou parce qu'Elle n'est pas atteignable, mais que par contre Elle existe ailleurs?
Entre nous, si Elle existe depuis toujours, en dehors du temps et de l'espace, et qu'Elle attend de toute éternité qu'on l'atteigne enfin, Elle ne m'en voudra pas je suppose si j'ai quelques petits jours de ma vie de retard sur Son planning.

Ah! Et si Elle n'existait pas? Si Elle n'était qu'une construction de nos esprits malades et/ou idéalistes?

Dans ce cas, j'aurai quand même fait de ma vie et de mon monde la meilleure des vies possibles dans le meilleur des mondes possibles, ici et maintenant.

12 février 2013

Le complexe des opposés

Parfois je me sens si serein et si lumineux en pleine obscurité.

Parfois je me sens si tourmenté et si sombre en pleine lumière.

Il doit y avoir un juste milieu...

Mais où est-il?

6 février 2013

Dies Irae

Imaginez que le Créateur de toutes choses ait envoyé Ses Messagers pour connaître Ses oeuvres que nous sommes.

À l'heure où l'humanité n'a jamais été aussi connectée, à l'heure où chacun de ses membres peut parler à tous, que trouveraient-Ils sur ses merveilleux outils de communication?

Ses intérêts sur ses "moteurs de recherche"? Luxe, mondanités, pouvoir, sexe, violence, ironie, people, fashion, banalités, futilités, commerce...

Ses "réseaux sociaux"?
Apparences, reconnaissance, drague, nihilisme, ego, ego, ego...

Et l'argent, l'euromillion, sont ses aspirations, ses rêves, ses bonheurs...

Et le malheur d'autrui lui donne du plaisir, la fait rire...

Et s'Ils regardaient plus loin que le réseau que l'humanité forme aujourd'hui, s'Ils étudiaient ses comportements réels?
Chaque individu emmuré dans sa propre prison dorée, se bouchant et les yeux et la bouche et les oreilles, pour surtout ne pas déranger ni être dérangé, pour surtout ne pas voir son voisin, surtout ne pas rencontrer l'inconnu...
Et sourire et s'ouvrir uniquement aux rares élus qui ne le mettent pas en danger de perdre son bien-aimé confort...

Regardons-la en face. 

Est-ce que cette humanité-là mérite vraiment d'être sauvée?

26 janvier 2013

Ignotus Beatus

Le vieux Socrate radotait: "je sais que je ne sais rien".

Platon son disciple, Aristote après lui, les innombrables philosophes à travers les âges, et moi y compris, tous nous n'avons rien compris.
Tous, à quelques exceptions près, nous avons parlé de connaissance, de savoir.
Tous, nous utilisons concepts et théories pour tenter de saisir la réalité.
Tous, nous décrions les sceptiques et les béotiens qui songent à remettre nos belles certitudes en question.

-Vous les philosophes, perdus dans vos grandes théories, me direz-vous.

Certes.

Mais est-ce vraiment un vice propre aux théoriciens?

Nous atteignons il faut l'avouer, un certain raffinement dans l'erreur. Et fous que nous sommes, nous tirons même de l'orgueil de la complexité chirurgicale toujours grandissante de nos systèmes.

Mais je crois profondément que les déboires des philosophes ne sont que l'illustration des problèmes de tout un chacun.
Le propre du philosophe a toujours été de mettre le doigt là où ça fait mal, et Socrate le premier.

Finalement, n'explicitons-nous pas les fondements implicites de tous les fonctionnements quotidiens, les vôtres inclus?

Soyons honnêtes envers nous-mêmes: nous utilisons tous et à chaque instant des concepts, des catégories pour tenter de saisir notre environnement.
Nous cherchons tous des théories pour le comprendre, l'expliquer, le contrôler.
Nous avons tous besoin d'un système pour nous définir, pour nous situer, pour pouvoir fonctionner.

Le problème que je vois est qu'aucun mot, aucun concept, aucun système du plus fruste au plus sophistiqué, n'est capable de nous donner cette connaissance que nous cherchons si avidement.

Ce n'est somme toute que logique. Comment une construction mentale pourrait-elle nous mettre au contact de la réalité non-mentale?

C'est la conséquence peut-être la plus grave de la soif de connaissance intrinsèque à nos esprits: nous construisons tous notre système, et pire, nous croyons qu'il est la réalité.

Tragique méprise! 

Tout ce que nous faisons, c'est de nous construire notre propre prison. Et plus ses barreaux sont subtils, plus il est facile de les oublier...

Mais ce n'est pas tout, non contents de nous enfermer nous-mêmes dans nos certitudes illusoires, nous prenons un malin plaisir à capturer les autres pour les enfermer à leur tour dans de jolies petites cages catégorielles.

Vous admettrez que cela n'est pas bien charitable. Mais faisons-nous réellement autre chose de nos proches, collègues, connaissances, etc. ?

J'affirme que vouloir décrire, connaître, comprendre les gens et les choses, n'est rien d'autre que les réduire à des pièces dans notre échiquier mental, dans notre petit monde privé que nous gouvernons à notre guise.

Mais alors, que faire? Doit-on pour autant se résigner au solipsisme, sans jamais connaître rien ni personne?

J'en doute. Ce serait un aveu de faiblesse que nous sommes tous bien trop orgueilleux pour endosser, et à juste titre.

Non, il ne faut pas baisser les bras, mais ne faut pas non plus se bercer d'illusions.

Nous avons en nous ces ressources incroyables qui nous permettent d'aller vers le monde, d'hypothétiser, d'avancer.

Mais ayons l'humilité de reconnaître que nos constructions mentales restent des constructions mentales, que nous essayons de comprendre l'autre et le monde, mais sans les saisir, les réduire, les instrumentaliser.

La connaissance n'est peut-être qu'une première tentative, un premier pas.

Quand nous serons comme Socrate, assez sages ou assez fous pour connaître notre inconnaissance, alors nous serons en mesure de commencer le deuxième voyage, celui vers la Rencontre avec l'autre et avec le monde, et qui sait, peut-être du même coup vers l'émerveillement et vers le Bonheur?

9 janvier 2013

Bénédiction

"Puisse la permanence des astres t'être un appui dans l'amplitude indéfinie de l'univers et leur lumière illuminer les ressentiments sombres dans ton esprit..."    P.

25 décembre 2012

Excuses

Ne sois pas désolé de ce qui n'est pas de ton ressort.

18 décembre 2012

Toi et Moi

(ou le Fondement de la Relation inter-Personnelle)



L'essentiel n'est pas forcément d'avoir les mêmes réponses,

Mais bien d'être capables de se poser les mêmes questions.



11 décembre 2012

Ni bien ni mal



Et si le bien comme le mal n'étaient, finalement, que des aspects de l'Un?

Et s'ils faisaient partie de ce lot d'illusions qui constituent notre monde à nous, ces voiles du temps, de l'espace, de l'ego, que nous posons entre nous et l'Absolu, comme pour mieux contrôler notre monde à nous, comme pour mieux oublier qui nous sommes et d'où nous venons?

Et si le relativisme tellement en vogue aujourd'hui, n'était finalement qu'un moyen supplémentaire d'oublier jusqu'à l'existence de ce voile que nous avons posé pour nous protéger de notre nature profonde?

Pour nous protéger de nous-même, pour oublier notre pouvoir, notre responsabilité, notre devoir?
Pour nous oublier nous-mêmes?

Égoïsme ?


N'attends pas d'autrui qu'il concrétise tes rêves à ta place.

Que diras-tu quand tu le verras vivre ta vie à ta place?

Ce n'est pas l'aider que de lui donner les moyens de réaliser ton propre potentiel. Car ce n'est pas le sien.

Ne crois pas qu'évoluer dans la direction dont tu rêves appartienne à quiconque hormis toi-même!

2 décembre 2012

LA Question

Immanuel Kant est illustre, entre autres, pour avoir répondu à ces trois questions fondamentales:

- Que puis-je connaître ?
- Que dois-je faire?
- Que puis-je espérer?

J'avoue avoir parfois l'envie de suivre les pas de ce noble modèle, mais auparavant, je ressens le besoin de travailler à une autre question, qui me semble plus basale, et plus nécessaire encore:

- Qui (ou quoi) est exactement ce "je"?

Que ce soit d'un point de vue ontologique (qu'est-ce que c'est), épistémique (comment savoir), phénoménal (quel effet ça fait),

LA Question qui m'occupe, me motive, me mobilise, me hante, me fait avancer, me turlupine, me nourrit, est : Qui est ce "je"?

20 novembre 2012

Maxime



Vis intensément chacun des battements de ton coeur,

Marche de manière à pouvoir être fier de chacun de tes pas,

Fais ce que toi seul peux faire.


11 octobre 2012

What life is.

Qu'est-ce que la vie finalement ?

Respirer. Aimer respirer.

Me sentir bien dans mes baskets, me sentir bien dans mon monde.

Faire ce que j'aime, et aimer ce que je fais.

Etre ce que je suis, être qui je suis.

Vivre, c'est être.

Vivre, c'est aimer.

Vivre, c'est être aimé.

Vivre, c'est aimer être.

4 octobre 2012

Csc

Le petit spatz avec lequel je partage mon pain à la vanille ce matin...

Quelle conscience a-t-il de moi?

Et du pain à la vanille?

Quel effet ça fait d'être un spatz qui quémande des miettes sur une terrasse?

30 septembre 2012

Message

"Porte-toi bien,
et protège-toi du mal."
                                   - un inconnu dans la rue.

12 août 2012

Réunification

Ô Aristophane,

Je comprend maintenant ce que tu as essayé de décrire.

Je comprend l'incompréhension de tes contemporains comme de tes lecteurs à travers les siècles.

Je comprend ta résignation, et ton lâcher-prise face à l'hilarité que tes mots ont pu provoquer.
L'hilarité et la moquerie sont souvent symptômes d'aveuglement et d'incompréhension...

Il existe des réalités, des phénomènes, qui ne peuvent être qu'expérimentés, vécus.
Ils ne sont pas traduisibles dans notre langage, si raffiné soit-il.
Ils ne sont pas saisissables, ni même descriptibles, malgré tout l'arsenal conceptuel à notre disposition.
Même si le dit arsenal s'est étoffé durant les milliers d'années qui nous séparent...

Je te rend hommage, ô Aristophane, d'avoir malgré tout tenté de dire l'indicible, au prix de passer pour un fou aux yeux de la postérité.

Je te rend grâce, ô Aristophane, d'avoir malgré tout transmis le mythe qui tente de décrire l'état que je découvre aujourd'hui.

La vie parfois échappe à la saisie de la raison, et quand c'est le cas...

Je juge sage pour l'être rationnel de savoir interrompre pour un temps sa soif inextinguible de contrôle, de "Griff", et de simplement prendre le temps de vivre, de ressentir ce qu'il ne peut même décrire, tout en remerciant l'univers de lui donner la chance d'expérimenter de si profondes, belles, intenses réalités.

Tu vois, ô Aristophane, où m'ont menés tes mots, et ma vie.

Je souhaite, ô Aristophane, que tu aies connu toi-même le bonheur et la Vie que je connais moi-même aujourd'hui, ces réalités que tes mots, tout imparfaits soient-ils, m'ont aidé à tenter à mon tour de décrire.

Tu ne seras pas oublié, ô sage parmi les fous, ô fou parmi les sages...

8 août 2012

Paradox #3


Pourquoi suis-je toujours si lucide le soir alors que je devrais m'endormir?
Pourquoi suis-je toujours si endormi le matin alors que je devrais être lucide?

6 août 2012

Compassion mêlée d'Angoisse



Confronté à certains comportements parfois extrêmes que des personnes catégorisées comme "malades" peuvent adopter, ainsi qu'à la détresse profonde de ces mêmes personnes lorsque la lucidité leur revient, je ressens ce mélange si particulier d'émotions a priori contradictoires.

Leur douleur, leur détresse résonnent en moi, j'ai mal pour elles, avec elles. Appelez cela de la pitié, de la sympathie, de la compassion peu importe. 
Les yeux hagards, le corps fatigué jusqu'à brisé, l'âme torturée, la détresse de se rendre compte que l'on n'a pas le contrôle de ses actes, la honte d'avoir fait du mal autour de soi, et ce contre sa propre volonté, la peur de voir ce schéma se perpétuer...

Je ne souhaiterais pas ce supplice à mon pire ennemi, si j'en avais un.

Et l'ampleur de la tristesse que je partage avec ces personnes n'est pas exprimable.

Rare de se retrouver aussi désemparé devant la souffrance d'un être...



De plus, cette faculté de partager intimement le ressenti d'autrui a la conséquence fâcheuse de brouiller la limite généralement si claire et évidente (mais finalement peut-être illusoire) de l'identité, de l'individualité.

Peut-être est-ce un mécanisme de défense voué à rétablir la frontière, peut-être s'agit-il d'une poussée d'égoïsme, d'égocentrisme, ou qu'importe...

Mais la question surgit, telle un éclair aveuglant au travers de la pluie tropicale de ce milieu de nuit: 

Et si c'était moi?

Peur, Angoisse...

Et si demain, je me réveillais dans la peau de cet autre?
Et si la continuité (relative certes) de ma conscience commençait à faire des ellipses?
Et si mes actions ne dépendaient plus de moi?
Et si je faisais du mal aux êtres qui me sont chers?
Et si je retrouvais la vue seulement après les faits?
Et si je savais que ça allait recommencer, encore et encore?

Qu'est-ce que je ferais de mes instants de lucidité?
Que me resterait-il?
Quel échappatoire?
Qui protéger?
Et comment?


Je ne sais pas encore quelles réponses, quelles actions, quelles conséquences je choisirais dans une telle situation.
D'ailleurs, qui peut savoir?


Ce qui me reste maintenant, c'est la conscience de l'infinie valeur de ma propre vie, telle que j'ai la chance de la vivre aujourd'hui, maintenant.
Cette vie pas toute rose, cette vie mouvementée, cette vie ardue parfois, cette vie c'est la mienne.
Et j'ai la possibilité de la contrôler, d'en faire une vie bien.

D'être quelqu'un de bien.

Qui ne s'est jamais entendu dire qu'il faut profiter de l'instant présent, que demain peut être déjà trop tard, que la mort ne prévient pas, qu'il faut cueillir le jour (ô Épicure...) ?

Je l'ai entendu souvent.
Je l'ai pensé parfois.

Mais rarement je n'ai eu aussi intimement conscience de cette chance qui m'est donnée, et de la responsabilité qui va avec.

Responsabilité de faire que cette Vie soit belle, qu'elle soit bonne, qu'elle profite aux autres, qu'elle apporte quelque chose non pas à moi, mais au monde.

Et ce, avant qu'il ne soit trop tard, avant que ma vie ne m'échappe.
Car elle m'échappera tôt ou tard, d'une façon ou d'une autre.



Et maintenant?

Maintenant j'ai du boulot.

Le temps presse, le temps importe peu, le temps n'existe pas.
Seule la vie compte.

Ces mots restent des mots, tant qu'ils ne sont pas matérialisés par ma volonté, par mes actes, par ma vie.



Il me reste à prier le ciel pour que ma vie ne m'échappe pas, pas encore, pas comme ça.
Il me reste à me montrer digne d'elle.
Il me reste à Vivre.




Et il me reste aussi, au fond de moi, cette Compassion mêlée d'Angoisse.





23 juillet 2012

Dernier recours

Il n'y a pas de miracle.

La vie parfois multiplie les obstacles sur notre chemin, parfois elle nous offre des moteurs tellement puissants que ceux-ci disparaissent d'eux-même.

La vie est paradoxale. Connaissance et expérience se contredisent sans cesse. Nous sommes tiraillés souvent, déchirés parfois entre la raison et les émotions, entre la tête et le coeur, entre ciel et terre.

Prendre conscience de ces paradoxes ne suffit pas à les éliminer.
La quête de la connaissance est un combat,
la vie aussi est un combat.

Le dénominateur commun entre philosophie et action, entre savoir et faire, entre penser et vivre, la condition nécessaire pour parler de sujet, de chemin, de vie, est la Volonté.

Quels que soient les aléas, les obstacles, les moteurs, les paradoxes, les chemins, les vérités, il n'y a toujours qu'une seule et unique constante, la Volonté.

Quand tout va bien, quand tout va mal, quand je vis, quand je ne vis plus, quand je veux vivre encore, la Volonté est mon dernier recours.


14 juillet 2012

Sagesse intemporelle

"Possunt quia posse videntur"

Virgile, Énéide V, l. 231.

//

"They can, because they think they can"

Once again, I meet with evidences who talks in favour of this reminiscent truth:

Matter follows Mind...

(La matière suit la pensée)

5 juillet 2012

Logic #1



When dark clouds are surrounding you,

The only choice you've got left,

Is to be your own Sun...


29 juin 2012

Gods we are

This seems obvious to me.
In (at least) those senses that:
We are partly Angels, and partly Devils.
We are able to create the Best, as much as we can do the Worst.
We have the ability to give Life, and the one to take it too.
We create the world, we destroy it, we are this world.
We are able to give both Love and Hate.
We create the causality wich seems to rule our lives, as much as categories for understanding our creation, such as time, space, matter, and so on.
We simultaneously can live in both peacefull Heaven of Love, and the fearfull Hell of Wars.
We can know and we can doubt almost everything.
We can decide to believe, or not to believe, and our world tends to fit those beliefs.
We are able to be happy, just like that, and equally not to be.
Indeed, gods we are.
In just this case in which we choose to be so.

11 juin 2012

Never forget 2010



"N'oublie jamais...

Qui tu es,
D'où tu viens,
Les erreurs que tu as commises,
Ce que tu en as appris,
Qui tu veux être,
Où tu veux aller,
Quels sont tes rêves,
Tes priorités,

Quels sont tes choix et quelles en seront les conséquences, ...



Mais surtout n'oublie pas de vivre heureux!"
 MC, 22.01.2010

31 mai 2012

Philosophie



Philosophie, où es-tu?

Finalement, qu'est-ce donc que la philosophie?

L'éthique? Le bien et le mal? L'art du comment vivre... Avec soi, et avec les autres. La politique aussi donc.
Mais finalement, comment vivre heureux. La question du bonheur.

Mais pour ça, il est nécessaire de répondre à certaines questions préalables. Qui sont ces autres? Qui suis-je? Comment est-ce que je fonctionne? Comment puis-je communiquer avec ces autres, vivre avec ces autres?
La question de l'esprit, du langage, de la culture, de l'esthétique.

Mais là aussi, il faut baser ces réflexions sur d'autres conceptions. Que puis-je connaître? Que puis-je savoir? Qu'est-ce que le savoir? La conscience?

Et finalement... la Vérité. Existe-t-elle? Qu'est-ce qu'elle est? Est-elle atteignable? A quoi peut-elle servir?

Quelques mots, quelques idées... Mais combien de pages, de volumes, de mémoires, de vies ont-elles été consacrées depuis des millénaires à se battre pour conquérir quelques bribes de réponses! Et encore, rien de certain, ni même digne de consensus.

A quoi bon, finalement, consacrer mes maigres ressources, et ce peu de temps qu'il me reste, avec tout le temps que j'ai déjà perdu (et que je perdrai encore), à plonger dans cet océan remué de questions sans réponse?

Parce que là est ma place. Parce que telle est ma voie. Celles que j'ai choisies.
Parce que la vérité est certes bien cachée, mais finalement, si personne ne la cherche...
Parce que je m'éclaire en même temps que j'éclaire ces questions,
Parce qu'un pas de plus avant de mourir reste un pas de plus pour l'éternité,
Parce qu'une miette de sagesse vaut plus que des kilos d'or à mes yeux,
Parce que me rendre meilleur participe à rendre le monde (un tout petit peu) meilleur,


Parce que chercher le bonheur, finalement, c'est déjà commencer à être heureux.

Faut-il vraiment une autre raison?


13 mai 2012

One and the same


Philosophy, I love you.

Life, I love you so much too.

How many times did I believe that you two were so distant from each other,
How many tears this appearence of your incompatibility gave to me!

I still had one remaining hope, the weakest one maybe, down under so many doubts, that both of you were simultaneously reachable.

But yet (if it be no illusion nor hallucination of course) I believe I'm seeing that...


You are one and the same thing.


8 mai 2012

Blind



How could you be so sure sometimes that you actualy see,

and the day after be forced to understand that you are nothing but blind-minded?

Plato was right.
Sometimes the one who believes he knows, is blind.

And sometimes light hurts.

Once you've seen too much, without light you are nothing more than desperately blind.

Your soul ought to be your only guide.

But where the hell have I forgotten mine?


29 avril 2012

Bienveillance & Sagesse



La Bienveillance est une parmi les innombrables qualités que l'on devrait pouvoir, à mon sens, attribuer à un Sage.

Mais un Alpha, comment manifeste-t-il cette bienveillance?

Plus que de tendre la main (et non la joue) à son prochain, de proposer son assistance à une âme en difficulté, d'offrir sa lame au service d'une cause juste, l'Alpha incarne cette bienveillance également dans des actions plus communes, et parfois bien moins héroïques.



Le premier aspect de cette bienveillance quotidienne consiste en un Respect inconditionnel envers son interlocuteur. Peu importent les divergences d'opinion, de croyance, d'attitude, seul le respect, réciproque si possible, est nécessaire.

Le second aspect est la Transparence totale de l'Alpha envers lui-même, ôtant chaque filtre qu'il puisse déceler entre sa conscience et ses intuitions, chaque projection qui pourrait biaiser la bonne intention de son intervention. Il doit également analyser rigoureusement le contenu de son message avant de le délivrer.

Le tiers aspect est l'Honnêteté absolue envers autrui. L'Alpha a à cœur de transmettre son message avec le plus de précision et de clarté possible. Pour ce faire, il lui est indispensable de transcender les limites du langage, de la pensée, également et surtout celles de la bienséance, de la norme sociale et du politiquement correct. Parler à l'âme d'autrui est à ce prix.

Le quart aspect est l'Humilité sincère. L'Alpha est quelque part sur le chemin qui mène vers la Lumière. Il ne peut déchirer tous ses voiles, pas plus que conscientiser toutes ses peurs, ni éviter toutes ses projections. L'Alpha ne peut prétendre à une Vérité ni à une certitude. Il ne peut offrir qu'hypothèses, qu'indices.
De même, tout message n'est pas devant être imposé à son destinataire. Le rôle de l'Alpha est d'offrir une alternative, un carrefour sur le chemin de son prochain, mais surtout de respecter humblement tout choix qui ne lui appartient pas.


Ainsi la bienveillance de l'Alpha repose-t-elle sur le Respect, la Transparence, l'Honnêteté, et l'Humilité.

Autant de qualités qui pourraient tout autant être l'apanage du Sage...

15 avril 2012

What life has to be


Life isn’t perfect. Mine is not. Neither is yours.

But however, life can be as beautiful as our dreams. And even more. All we have to do, is to give life the chance to be so.

I mean, we all grow up with some dreams, some expectations about what life is about.
But hope never comes without its evil twin, fear.

That is, in the case I have a dream about my own life, I simultaneously do have the matching fear: that life could, in a possible world at least, not be as expected in my dream.

The fact is that our human nature is so, that the easiest way for us to survive is to follow the fear, as a warranty of excluding all risk of pain, deception, or failure.

Who doesn’t bet, doesn’t loose.

This could be the maxim of most of our lives, most of our actions, most of our surviving.

But following that maxim, I have forgotten (and I believe most of us did, for a time at least) that to survive IS NOT the same thing than to live.

I do believe that to live under the tyranny of fear is nothing but to survive.
To preserve our basics functions: breathing, eating, sleeping, working.
Even using helpful fantasies, illusions, and so on.

And I cannot imagine a world where surviving were the nec plus ultra, the final achievement of our human being.

I do agree that surviving is a necessary condition for living, but I merely doubt that it be a sufficient one.

I claim here, that living is possible. And possible for us, here, now.
Not in some fairy kingdom behind the dark clouds of death.

In this sense, I try to give an account of what life has to be in order to supervene on surviving.

Life is a special type of autonomy.
In the present thought, this means that following sightlessly our fears is nothing but surviving. Like animals do.
To live were to direct our doing according alternatively to fears or hopes or whatever comes into play in our internal process of decision making, like interests, risks, needs, opportunities, and so on.
But to choose as freely and frequently as possible what do we do.
To live were to be in command of our existence.

The ability to ask ourselves: How do I want to live?
And if possible to find an answer, or some, to that question is the sign that we actually are living, and not only surviving.
This ability means that we are conscious, aware, and rational beings.
That we are humans after all.



30 mars 2012

27 mars 2012

Paradox #2


Sometimes today is too soon.

And sometimes tomorrow could be too late.


The question remains: How to distinguish the one from the other?

9 mars 2012

Unknown Taste

The world is so tasteless without you.


But who (or what the hell) are you?

4 mars 2012

Dream aim at reality


I'm dreaming of a 4-strings (maybe 5 one day), to live a new adventure with Friends, and Music.

Just can't get it off my mind.

I'm dreaming of a book, or a paper, or something like that, where I could seed the world with old ideas, but in a new, analytic understandable way. Simply to re-focus philosophy at Wisdom.

Just have sacrified so much attempting to reach it, to deserve it.

I'm dreaming of a story, of a woman to share Love and Life with. Just to make her Happier, and to be Happy.

Just can't let my heart die alone.

If it be true that matter follows thought, that energy gives life to the physical world out there,

Then it be the case that dreams aim at reality.

25 février 2012

Bon sens

A quoi pourrait bien servir Lucifer, s'il restait dans la lumière ?

Allume-t-on une chandelle en plein jour?

Où vont les étoiles quand le soleil s'est levé ?

Plus la lumière est forte, plus l'ombre est épaisse.

Mais c'est dans cette ombre que Lucifer a sa place.

Sa mission? Apporter la lumière.
Nécessairement là où elle n'est pas.

Ne fuyez pas les ténèbres.
Ne craignez pas l'obscurité.

C'est là qu'est votre place, votre mission.

C'est là que la lumière est requise, désirée.

C'est là qu'elle prend tout son sens.

21 février 2012

Réflection (ou la métaphysique de Lucifer)

Lucifer.

Il existe semble-t-il au moins au titre d'une capacité, peut-être parfois exemplifiée, qui rappelle cette idée de lumière : la capacité de faire briller le monde alentour.

De donner un sourire, de l'amitié, de la vie, peut-être de l'amour et/ou de la sagesse aux personnes,
mais aussi de l'énergie, du sens aux objets, aux actions, aux idées même pourquoi pas.

Mais si ce Lucifer existe en certains d'entre nous, et peut-être en chacun, comment le sait-il, qu'il est Lucifer?

Comment dieu lui-même, si ce n'était à travers nous, comment se connaitrait-il? Comment serait-il?

Ainsi Lucifer, pour exister et se connaître, doit agir.

Il est incapable de se contempler, comme disaient les anciens: "connais-toi toi-même".
Cet impératif n'est pas celui de la méditation, mais celui de l'action.

Car la lumière n'est rien, si elle n'illumine rien. Si elle n'a pas d'oeil pour la percevoir.

Ainsi la vie, l'amour ne sont rien, s'ils n'ont pas de coeur pour les recevoir.

Plus précisément, Lucifer ne peut se connaître, ni ne peut être Lucifer, s'il n'illumine pas autour de lui.
S'il n'est pas vu, perçu, reconnu.

Isolé, Lucifer se meurt. La Lumière se meurt.

La réflexion n'est pas tout. Elle doit nécessairement déboucher sur l'action rationnelle, faute de quoi elle perdra son sens, manquera son but, et ne sera plus réfléchie.

La réflexion doit donc être réflection.

Et Lucifer être Lucifer.

5 février 2012

Philosophie vs Religion?

Y a-t-il vraiment un conflit?

La philosophie est le domaine de ces êtres tourmentés, héroïques, chercheurs de Vérité.

La religion est l'accès à leurs découvertes métaphysiques, ontologiques, mais aussi et surtout éthiques, morales, proposé aux êtres "normaux", qui n'ont peut-être pas le temps, le courage, le choix, ou la vocation de consacrer leur vie à devenir des éclaireurs de l'Humanité.

La théologie dans ce cas, serait simplement le domaine philosophique s'intéressant au Divin.

Et le clivage, la guerre, le conflit (bien réel celui-ci) entre philosophes et théologiens, le fruit de l'oubli par les uns comme par les autres de cette fondamentale distinction et à la fois complémentarité ...

23 janvier 2012

Systèmes


La vérité est absurde.

Ce n'est qu'au coeur d'un système quelconque que la valeur de vérité peut être attribuée à une composante de ce système.

Hors du système, la vérité est une notion creuse, absurde.

Or, il existe différents systèmes, dans quelque domaine que ce soit, en divergence les uns par rapport aux autres.

Ainsi leurs vérités respectives et contradictoires.

Par contre le but de chaque système (ou presque), sa fonction, c'est de donner un accès, une compréhension, une lecture, une interprétation, une idée, etc. de la Réalité derrière les apparences.

Il y a des systèmes efficaces, d'autres moins.

Mais il n'y a pas de conflit entre systèmes : tous ont le même but.

Dommage qu'il y ait tant de conflits entre les Hommes qui défendent les systèmes ...

11 janvier 2012

Maîtrise de soi?

Les aspects physiques et émotionnels de la Personne sont, ou du moins semblent parfois être des obstacles à la pensée libre, et de ce fait au chemin vers la Lumière.

Pourtant, Peur, Tristesse, Douleur, Désir, Rêve, Colère, Rage, sont autant de parties du Soi, et toutes sont bien Réelles.

Il me semble peu probable que le Soi soit constitué d'autant de parties néfastes à son accomplissement.

La voie du Sage consiste peut-être dès lors, non pas à se distancier de Soi et de sa propre Réalité, mais à se rendre Maître de toute son Humanité, en l'écoutant, en la respectant comme partie de Soi, et en apprenant à canaliser à bon escient la quantité considérable d'énergie que la Vie elle-même génère au plus profond de son Coeur...

10 janvier 2012

Paradox #1


How could you get the right answer,

when you're asking the wrong question ...

7 janvier 2012

Concentration

C'est la clé : la Concentration.

Concentre tes ressources pour ne pas t'égarer.

Concentre tes capacités pour réaliser ce qu'il t'appartient de réaliser.

Concentre ta conscience sur ce que tu fais pour réaliser l'action parfaite.

Concentre ta conscience sur ce que tu penses pour réaliser la pensée juste.

Concentre ton esprit pour atteindre la précision de la plus fine lame, et l'intensité de la plus brillante étoile.

Concentre-toi toi-même, pour te connaître, et vivre intensément...

1 janvier 2012

Puisses-tu Vivre...



Puisses-tu Vivre, au lieu de seulement survivre.

Puisses-tu te connaître, et rester toi-même.

Puisses-tu aimer, et être aimé.

Puisses-tu apprendre, et partager ton savoir.

Puisses-tu distinguer le bien du mal.

Puisses-tu être la lumière dans les ténèbres.

Puisses-tu être le calme au milieu des tempêtes.

Puisse enfin, chacun de tes pas te mener vers la Lumière.